Articles taggés avec ‘Yvan Colonna’

Affaire Clearstream : bévue ou intimidation ?

Samedi 26 septembre 2009

nicolas-sarkozyDans l’affaire Clearstream, le monde judiciaire ne croit pas à la théorie du lapsus. Nicolas Sarkozy lors de son intervention aux journaux télévisés de TF1 et France 2, mercredi 23 septembre a employé le mot “coupables’ en guise de “prévenus”. Voilà, comme un homme prévenu en vaut deux les avocats de Villepin se sont mis en quatre  pour faire connaître leur point de vue.  Interrogé sur le procès  en cours, le Président de la République a lâché qu’ “au bout de deux ans d’enquête, deux juges indépendants ont estimés que les coupables devraient être traduit devant le tribunal correctionnel”, faisant fi de la présomption d’innocence qui prévaut dans le système judiciaire français. Le chef d’État aurait-il fait cela sciemment ? En tant qu’avocat, même si c’est d’affaires, la ficelle est un peu grosse en effet. Nicolas Sarkozy a en outre déjà été au centre d’une polémique du même style lorsqu’il avait qualifié d’ “assassin” le tueur présumé du préfet Erigac, Yvan Colonna, avant sonprocès. Le mot “Karcher” n’était pas non plus un lapsus… Mathieu Bonduelle, secrétaire générale du syndicat de la magistrature (classé gauche) tranche lors d’une interview à 20 minutes.fr : “Les mots ont un sens en matière judiciaire et il est bien placé pour le savoir”. Affaire à suivre !

Yvan Colonna mis en sûreté à perpétuité

Dimanche 29 mars 2009

yvan-colonna1La sentence est tombée, elle était du reste prévisible. Yvan Colonna avait compris depuis quelques temps que les jeux étaient faits que rien n’allait plus. La surprise vient du fait que la cour a alourdi la peine. En 2007, l’accusé avait été condamné à la perpétuité simple. Ce vendredi en appel, Yvan Colonna a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité avec un période de sûreté de 22 ans, la peine maximale, pour l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998. Voilà c’est sans appel ! A Ajjacio une  grosse manifestation de solidarité pour l’accusé et de protestation contre la sentence rendue a été organisée  à l’appel du comité de soutien pour le berger de Cargèse. Ils  étaient 15 000 d’après les manifestants, toujours si peu pour les officiels compteurs de la police. En tête de la manifestation,  son épouse Christine Colonna et sa soeur, mais aussi des représentants des Droits de l’homme, André Paccou, les élus autonomistes Jean-Christophe Angleli et Edmon Simeoni, ainsi que les avocats d’Yvan Colonna, tous proclamaient, en langue Corse , “Justice pour Yvan”. Au terme de la manifestation quelques échaffourées entre manifestants cagoulés et force de l’ordre. Ce procès laissera un goût de baclé,  la justice avait besoin avant tout de  triompher  d’elle-même, en refusant d’avoir tort. Mais nous ne pas sommes pas vraiment  convaincu qu’Yvan Colonna soit réellement coupable, un doute subsiste même pour de nombreux territoriaux, sans être pour cela Corse ni de souche ni de cœur. Dans la Justce le doute doit par principe bénéficier à l’accusé, nous ne sommens pas du tout dans ce cas, et pourquoi ? Alourdir la peine était-ce bien utile de refaire un procès joué d’avance ?