Vénus avait posé sa fourrure
Jeudi 30 mai 2013
Polanski à près de 80 printemps, nous offre lors du 66e festival de Cannes et d’un printemps pourri, sa dernière œuvre, très autobiographique. Il pose face aux journalistes enlaçant son actrice, Emmanuelle Seigner, splendide et sexy dans une robe rouge comme le tapis qu’ils foulent, au décolleté vertigineux. Près d’eux Mathieu Almaric, son jumeau cinématographique, quelques cm plus grand et plus jeune aussi, dont Roman Polanski a fait son double dans ce huit clos, qui donne la réplique à sa femme dans la vie. Le projet de son film, « La vénus à la fourrure », est né justement lors du 65e festival de Cannes quand Polanski lit la pièce de théâtre de David Ives elle-même inspiré du roman de l’autrichien Leopold von Sacher-Masoch, Vénus aux fourrures.
Voilà donc les relations sado-maso entre un metteur en scène, qui n’est autre que lui, et de sa comédienne, mais aussi de sa femme. Ce film sort totalement des sentiers battus, il est dans la continuité d’un cinéma d’auteur qui est de plus en plus rare actuellement . C’est un film à découvrir absolument pour cet aspect certes mais aussi pour un thème aussi sulfureux que le décolleté d’Emmanuelle.