Dessiner en festival
Dimanche 11 mars 2012Un festival il faut se rendre souvent très loin en voiture en train c’est avant tout la croix et la bannière avant de rencontrer quelques fois pour la première fois ses hôtes….
C’est voir le jour se lever sur les Alpes et la petite station de St Jean de Sixt à plus de 600 km de sa maison.
C’est travailler à vue de nez mais certainement pas au pif parce que le jugement est immédiat et sans appel, il est assis en face de vous et s’impatiente.
Des toutes jeunes filles qui terminent les vacances et viennent se faire caricaturer parce qu’elles sont rentrées en voyant de la lumière. Une première lourde de conséquence qui peut bloquer à vie l’envie de réitérer l’expérience.
Dessiner les femmes et les enfants d’abord, et ne pas froisser ni l’un ni l’autre dans cette confrontation générationnelle sur une même page qui peut finir au oubliette parce que jugée pas assez flatteuse . Une oeuvre originale sur papier dessinée par un des dernier dinosaures du travail à l’ancienne et en live.
Autre difficulté pour son ego surdimensionné, dessiner une épouse de collègue qui vous regarde avec une moue dubitative en disant du bout des lèvres à la demande de sa blonde qui lui lance : ” Alors qu’en penses-tu choucou?” Une réponse qui fait toujours plaisir: “Pas mal pour un amateur!”
Vient ensuite le tour de celui qui vous nourrit. Il prend des airs de penseur, et de votre prestation dépendra la qualité du farcement local du lendemain.
Vous terminez la soirée en dessiner le taulier, Paul un anglais sympathique au demeurant mais qu’il ne s’agit pas de décevoir si vous ne voulez pas terminer sous les ponts.
Et dans la nuit suivante travail pour que le site soit à jour. Vous avez appris que Moebus un éminent collègue vient de disparaître, il s’agit d’être à la hauteur pour la rendre un hommage mérité à ce fantastique dessinateur. Tout cela alors que les gens dorment, et rêve de venir ce jour se faire tirer le portrait …