Mais quand la démocratie en Chine s’éveillera
Samedi 6 juin 2009La Chine vide Pékin de ses dissidents la veille de l’anniversaire de la sanglante répression de la révolte “Du printemps de Pékin”, manifestations en faveur de la démocratie, qui ont eu lieu du 3 au 4 juin 1989, place Tiananmen. Le pouvoir de Pékin ne laisse rien passer. Toute contestation est tuée dans l’œuf : la toile vérouillée, les portables confisqués, les gens déplacés ou cloîtrés sous surveillance policière. “Cette année, la police prend des mesures beaucoup plus radicales”, a estimé Nicholas Bequelin de l’organisation des Droits de l’homme Human Rights Watch à Hong Kong. Amnesty note que le militant Wan Yanhai, est “mis dans un train de force avec sa famille” pour une ville du Nord. Quant à Zeng Jinyan, l’épouse du dissident emprisonné, Prix Sakharov 2008 pour la liberté de pensée, Hiu Jia (illustration), “Ils lui ont dit qu’elle n’avait pas le droit de quitter son domicile dans les prochains jours” , il en va de même pour l’écrivain Jiang Qisheng, emprisonné pour subversion pour avoir voulu organiser des commémorations en 1999. L’occident détourne pudiquement le regard. Cai Chongguo dissident chinois exilé en France pense que : “La Chine a raté une occasion unique dans son histoire de permettre une démocratie pacifique.”