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L’UMP fait le ménage avant les sénatoriales
Vendredi 9 septembre 2011Pour la première fois en 2011, les sénateurs, conformément à la réforme de 2003, vont se renouveler par moitié, tous les 3 ans pour tenir compte de la réduction de neuf à six de la durée du mandat sénatorial. Les états majors mettent en place leurs stratégies et peaufinent leurs listes. Il s’agit de remettre tout le monde au pas et de broyer toute dissidence. C’est le cas de l’UMP pour qui ses élections sont cruciales. S’appuyant sur les statuts du parti, Jean-François Copé a annoncé que tout membre de l’UMP engagé sur une liste dissidente serait immédiatement suspendu. Cet avertissement fait écho à la déclaration de Nicolas Sarkozy lors d’un petit déjeuner de la majorité : “Je condamne toutes les dissidences, y compris de gens qui osent se réclamer de moi”. Le message est clair à l’égard de Pierre Charon, ex conseiller et ami du Président de la République, qui mène une liste dissidente à Paris contre la ministre des Sports , Chantal Jouanno. Ce qui a certainement décuplé les foudres élyséennes, ce sont les propos polémiques de Pierre Charon, qui déclara, en parlant de la tête de liste qu’elle serait ”forcément élue”, “qu’elle soit sur les tatamis ou au lit”. Même si l’ex conseiller dénonce “le détournement” et “toute malveillance” de ses propos, disant “c’était moqueur mais pas malsain”. Ce déclarant toujours fidèle à Nicolas Sarkozy, il signe et persiste, démissionnant, comme il s’y était engagé, de ses fonctions auprès du ministre de la Ville et de la présidence du domaine nationale de Chambord. Voilà un autre épisode qui montre qu’il n’est plus aussi simple qu’en 2007, de faire marcher droit comme un seul homme sénateurs ou députés de la majorité.
Let’s Recap… récapitulons
Dimanche 18 avril 2010La rumeur amuse
Jeudi 15 avril 2010Pierre Charon dénonce un “complot” qui lui a valu d’être puni en quelque sorte, privé de réunion d’état major sarkoziste, pour crime de lèse-majesté. Homme de confiance hier, pestiféré aujourd’hui, le voilà en quarantaine dans son bureau, on a peine à y croire. Mais à qui profite le crime ? “C’est Nicolas Sarkozy qui a voulu communiquer dessus. Lui qui passe son temps à mélanger vie privée et vie publique est pris à son propre piège”, analyse Dominique Wolton, directeur de l’Institut de communication politique du CNRS. Au moment où Nicolas Sarkozy est au plus bas dans les sondages après le cuisant revers des régionales, cela ressemble comme deux gouttes d’eau à une belle campagne de désinformation. Pendant que les gens ont les yeux fixés sur le couple présidentiel et leurs atermoiements, Eric Woerth, sabre au clair, règle le compte des retraites à la hussarde. Si Carla et Nicolas Sarkozy font mine de tourner la page des “rumeurs”, c’est pour mieux les actualiser. Mais qu’en est-il au juste ? Comme d’habitude, les lampistes trinques, du moins c’est ce que l’on prétend. Si c’est à la manière de Xavier Darcos, on comprend mieux comment toute rébellion est tuée dans l’œuf, à coup de nominations prestigieuses. Il est beau l’exemple venu d’en haut ! On décapite face aux médias des têtes d’hydre présidentielle à grands coups de communiqués. A l’ombre des cabinets elles repousseront aussitôt, sous d’autres traits, d’autres titres, plombant un budget réservé aux conseillers de tout poil et le métamorphosant en gouffre sans fond.