Alain Roche Nalair de rien

Lors du XVIIIe congrès a été nommé le futur numéro 1 de la Chine Comme très souvent pour ne pas dire à chaque fois le futur numéro 1 chinois est une énigme pour l’Occident. Il semble surgir du néant et l’on sait peu de choses sur cette ascension vertigineuse de cet homme de 59 ans. Une chose est certaine il faut que le dirigeant soit un homme de compromis et de ce fait il est bien délicat d’imaginer ce que sera la Chine de demain. Son père, Xi Zhongxun était une compagnon de Mao avant de tomber en disgrâce et d’avoir droit à une rééducation par le travail forcé. Mais avant une adolescence rude à la campagne où il a appris durant 7 ans les vertus de la vie paysanne,  il avait connu une petite enfance  privilégiée à Pékin celle de la dynastie rouge. Ce que l’on connait le mieux de lui c’est son épouse, une chanteuse de folk, Peng Liyuan, très populaire en Chine.  Il était vice président depuis 2008, et déjà dauphin de poste Hu Jintao. Cet ancien patron du PC dans la riche ville de Shangaï et considéré comme le chef de file de la faction des “Princes rouges” descendant de l’ancien régime. Sa famille est à la tête d’une fortune dans la téléphonie mobile, les minerais et l’immobilier. Là encore le compromis subsiste entre tradition et avenir. Xi Jinping devra faire face au ralentissement de l’économie chinoise et la multiplication des conflits sociaux.

Dissident de père en fils
Celui que l’on nomme «  de Pékin », l’artiste dissident Ai Wei Wei, n’est autre que le fils du célébrissime poète  révolutionnaire  Ai Qin, victime des purges et qui a été réhabilité depuis. Cet  artiste provocateur est actuellement la bête noire du régime politique chinois en place. . En 2008 son blog est suivi par des  centaines de milliers de personnes. Le pouvoir a tenté  de l’acheter  avec un poste prestigieux, mais voilà il ne mange pas de ce pain là. Alors ils ont décidé de le casser. Une arrestation musclée lui vaut une hémorragie cérébrale. Trépané en Allemagne il est sauvé. En 2011,il disparu plusieurs mois, en fait il était  en prison, que le pouvoir avait  agrémentée de tortures. Un comble pour celui qui passe actuellement pour l’ennemi n°1.et dont la spécialité traquer les brutalités policières Il déclare et ça dérange : «  Nous devons finir ce travail laissé inachevé par la génération de mon père ». Tout un programme qui ne manquera certainement pas de lui attirer de nouveau désagréments, mais quel leçon de courage !

La Chine vide Pékin de ses dissidents la veille de l’anniversaire de la sanglante répression de la révolte “Du printemps de Pékin”, manifestations en faveur de la démocratie, qui ont eu lieu du 3 au 4 juin 1989, place Tiananmen. Le pouvoir de Pékin ne laisse rien passer. Toute contestation est tuée dans l’œuf : la toile vérouillée, les portables confisqués, les gens déplacés ou cloîtrés sous surveillance policière. “Cette année, la police prend des mesures beaucoup plus radicales”, a estimé Nicholas Bequelin de l’organisation des Droits de l’homme Human Rights Watch à Hong Kong. Amnesty note que  le militant Wan Yanhai, est  “mis dans un train de force avec sa famille” pour une ville du Nord. Quant à Zeng Jinyan, l’épouse du dissident emprisonné, Prix Sakharov 2008 pour la liberté de pensée, Hiu Jia (illustration), “Ils lui ont dit qu’elle n’avait pas le droit de quitter son domicile dans les prochains jours” , il en va de même pour l’écrivain Jiang Qisheng, emprisonné pour subversion pour avoir voulu organiser des commémorations en 1999. L’occident détourne pudiquement le regard. Cai Chongguo dissident chinois exilé en France pense que : “La Chine a raté une occasion unique dans son histoire de permettre une démocratie pacifique.”

L’Orléanaise, Frédérique Jossinet, 33 ans, 1,60m, -48 kg, ceinture Noire 2e Dan, après six ans de galère, règne à nouveau sur l’Europe. En deux minutes à peine, elle immobilise la hongroise Eva Csernoviczki. Tous ses combats du reste, furent expéditifs. Elle prouve que l’envie de vaincre est intacte. Voilà qui fait oublier le cauchemar de Pékin où,  25 secondes seulement avaient suffi à balayer quatre années de préparation. Pour faire bonne mesure et bon poids, la judoka Lucie Decosse, six mois après avoir changé de catégorie, remporte elle aussi le titre européen. “C’était ma dernière compétition en -63 kg, je monte dans la catégorie supérieure”, annonçait-elle au lendemain de sa douloureuse défaite, encore aux JO. Depuis, c’est le sans faute. Aux championnats de France, Decosse met les pendules à l’heure, en dominant royalement sa rivale. Un mois plus tard, elle gagne le tournoi de Paris. Maintenant que l’affront des JO est relevé, souhaitons leur bonne chance pour les prochains mondiaux.

Manaudou à Pékin, l’or, faut pas rêver ! Lassitude, il semble que la jeune femme au parcours sentimental et sportif très mouvementé ces derniers mois, soit «pressée que ces jeux commencent et qu’ils finissent». Claude Fauquet admet que le problème est en partie mental. «Elle doit assumer sa vie de jeune femme».Quand les histoires de cœur sentent le chlore les podiums sont bien improbables surtout aux JO !