Dérapage de Christine Albanel
Samedi 14 mars 2009Christine Albanel perd son sang froid lors de la séance de mercredi soir à l’Assemblée nationale, à propos du projet de loi Création et Internet communément appelée loi Hadopi, un sujet qui aiguise bien des passions. Elle lance ulcérée, à la face de l’opposition : “Je suis accablée par toutes les caricatures sur tous les bancs et par l’obstination qui consiste à présenter d’Hadopi comme une sorte d’antenne de la Gestapo particulièrement ridicule.” Les réactions ne se font pas attendre. Conspuée, sifflée, la ministre a beau retirer le mot Gestapo, rien ni a fait. Les députés du groupe socialiste ont dénoncé un “atroce dérapage” et un incident “douloureux”. “Jamais nous n’avons assimilé le président de la République ou vous-même à un quelconque dictateur”, lance Patrick Bloche, député PS. Les représentants de la majorité ont levé les yeux au ciel. Le président de l’Assemblée, face à une telle agitation, a accordé un breack de 10 minutes pour que tout le monde reprenne ses esprits. Les tensions apaisées, la séance a pu ensuite continuer sans éclats.