La grande débandade
Mercredi 20 juin 2012
François Bayrou, âgé de 61 ans, député depuis 1986 a certainement payé cash sa dernière prise de position lors des présidentielles. Le leader du Modem obtient 30,17 % des suffrages, loin derrière la socialiste Nathalie Chabanne, qui gagne cette triangulaire à Pau avec 42,78 % et ira siéger à sa place au Palais Bourbon. Il déclare : « Quand on se heurte à une incompréhension, il faut réfléchir, prendre de la distance ». Année sombre pour celui qui se veut toujours et encore combattif.
Les stars du sarkozysme sanctionnées
Nadine Morano n’obtient que 44,33% des voix, contre 55,67% au socialiste Dominique Potier malgré tous ses calculs et ses rapprochements avec le FN. Cette Sarkozy en jupons déclare tout comme le fit Ségolène Royal en d’autres lieux : “J’ai subi de l’acharnement. Je garde des l’amertume contre les coups tordus”. Elle vise bien entendu par là, pas le Tweet mais la fausse interview de Gérard Dahan qui s’est fait passé pour le numéro 2 du FN. Elle compte portez plainte contre l’humoriste qu’elle taxe de militant socialiste.
Claude Guéant chute dans le 9e circonscription des Hauts de Seine à Boulogne-Billancourt où il n’obtient que 38,41%, contre 39,35% pour le dissident de droite, Thierry Solère. Son challenger ironise face à l’échec de l’éminence grise de l’ancien Président qui était arrivé en tête au premier tour en lançant :
“En démocratie on est pas nommé on est élu.”
Frédéric Lefèvre ancien porte-parole de l’Elysée s’est incliné devant Corinne Narassiguin (PS)
Michèle Alliot-Marie est battue dans la 6e circonscription des Pyrénées- Atlantiques, où elle était élue depuis plus de 25 ans, par la socialiste Syviane Alaux qui recueille 51,62% des voix.
Georges Tron, député UMP sortant, est sévèrement battu sur la 9e circonscription de l’Essonne. Avec 43,2% des voix, l’ancien secrétaire d’Etat est devancé par le maire socialiste de Ris-Orangis Thierry Mandon (56,8% des voix), franchement ce n’est pas le pied.
L’UMP au lendemain de la débandade prend acte de cette deux!ème défaite consécutive. Déjà de nombreux voix s’élèvent pour associer cette nouvelle défaite à la dérive droitière de leur parti on ne peut plus dans l’opposition, puisque tous les leviers sont maintenant entre les mains de la gauche.