Alain Roche Nalair de rien

Hier lors d’une conférence de presse le président du PSG, Mr  Al Kelaifi s’exprime en français et déclare : “Cavani tout le monde le voulait”. On comprend mieux pourquoi le PSG pour obtenir ce nouveau buteur  en or n’a pas hésité encore une fois à casser sa tirelire en l’achetant  64 M €  à Naples. Ce transfert est un nouveau record en ligue, dépassant déjà  le récent achat de Falcao par l’AS Monaco pour 60 M€. Bien entendu on peut se demander ce qui fait que ces joueurs soient transférés pour des sommes aussi faramineuses ?  A priori le coût suit un principe économique simple :” la rareté fait la cherté”.Tout est une question de palmarès et Edison Cavani, 26 ans, a tout de même marqué, la saison dernière, la bagatelle de 29 buts en 34 matches. De ce fait il est devenu le meilleur buteur du Calcio. Voilà une pépite que Naples avait acquis pour 16 M€ en 2011 et qui a bien fructifié en deux saisons.

Celui que l’on surnomme “le Matador”, arborant un magnifique brushing, répond simplement à la presse qu’il est là parce que le projet lui est cher et qu’il fera tout pour s’adapter à son nouveau club  jusqu’à apprendre le français. Il déclare aussi qu’il aura beaucoup de plaisir à former une doublette de choc avec Zlatan.

Au cours de cette conférence de cette présentation d’Elison Cavani, le président du PSG en profite pour remercier Léonardo, qui est avant tout son ami et sans qui ce fabuleux transfert n’aurait pas eu lieu. Il annonce officiellement son départ le jour même.

Le mercato d’été bat son plein et les prix flambent, maintenant le projet est ambitieux. le PSG compte bien redevenir champion de France et gagner la Ligue des Champions dans les 4 ans.

Silvio Berlusconi, 72ans, veut séduire et n’hésite pas à clamer haut et fort son enthousiasme, même publiquement, dès qu’il voit une belle femme. Il faut croire que c’est ce qui plaît à la majorité des italiens, et le rend populaire. Sa femme, Veronica Lario, s’en accomode plutôt mal que bien depuis 30 ans. Elle n’a pourtant pas hésité, il a deux ans, au travers d’une lettre ouverte à la presse, à régler ses comptes avec son Don Juan de mari. “Ce qui se passe aujourd’hui en Italie, derrière une façade de courbes et de beauté féminines est grave”, écrivait-elle. Elle parle même d’offense à celles qui se sont battues ” en première ligne” pour l’égalité des sexes. Elle l’aurait même fait reculer sur son intention d’inclure des starlettes sur les listes électorales de son parti pour les européennes de Juin. Il y a une semaine, Silvio Berlusconi se rend à Naples à la fête donnée pour le 18e anniversaire de la blonde Noémi Letizia qui appelle le président du conseil,  “papy”. Voilà certainement la goutte qui fit déborder la citerne. Madame Berlusconi demande le divorce en lançant en pâture à la presse : “Je ne peux pas rester avec un homme qui fréquente les mineures”. Tous les coups sont permis compte tenu des gros intérêts qui sont en jeux dans  cette histoire. C’est à croire qu’à ce jour, la vraie et seule opposition à Berlusconi  soit sa femme.

Un évènement sur le plateau de la Grande Librairie de France 5, Roberto Saviano vient présenter son nouveau livre, le Contraire de la mort. Scène de la vie napolitaine publiée chez Laffont. C’est en quelque sorte une récidive, un nouveau témoignage à charge contre les pratiques du milieu mafieux napolitain. Rappelons, s’il est nécessaire, que cet écrivain journaliste italien est devenu célèbre, parce que son oeuvre Gomorra  a eu un immense succès dans son pays mais aussi à l’étranger. Ce livre décrit précisément les milieux mafieux, en particulier celui de la Camorra napolitaine, mettant ainsi à jour ses structures économiques et territoriales. Victime de son succès, il vit sous protection policière permanente depuis le 13 octobre 2006. Pour trouver le titre de son nouveau livre, il a détourné d’une chanson napolitaine  qui dit ” si l’amour est le contraire de la mort”. ” La vie à Naples, dit-il , est loin d’être le contraire de la mort, elle est souvent l’enfer sur Terre”.  La  grande différence avec des auteurs comme Salman Rushdie, lui aussi victime d’une fatwa, ou Umberto Ecco, qui le soutiennent dans son combat, c’est qu’il n’est pas romancier mais journaliste  et il insiste sur cette différence fondamentale. A 30 ans, Roberto Saviano a comme “objectif principal d’avoir une famille”. “La seule liberté que je connaisse, c’est de pouvoir écrire” rajoute-t-il. Pour l’instant sa renommée et le tapage médiatique qui l’entoure le protège encore , mais jusqu’à quand ?