Quelle clémence ?
Vendredi 7 février 2014Alors que le groupe punk rock Pussy Riot , littéralement traduit par émeute de chattes, purgeait une peine de deux ans de camp pour « hooliganisme » pour avoir chanté en février 2012 une « prière punk » contre le président Vladimir Poutine, ce dernier du haut de sa grande magnanimité amnistia les deux dernières prisonnières le 23 décembre dernier. Nadejda Tolokonnikova, 22 ans au moment du procès, avait tout de même eu le cran de sourire en entendant sa condamnation le vendredi 17 août 2012, par un tribunal de Moscou, pour “vandalisme” et “incitation à la haine religieuse. Elle fut libérée en dernier et déclara dès sa sortie sur la chaîne de télévision Drojd : « Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un geste d’humanité, mais plutôt d’une opération de communication ». Bien vu, en effet personne n’est dupe. Quelle détermination pour cette jeune mère d’un enfant en bas âge, qui ose tenir tête au maître du Kremlin tout à ses jeux. Il s’agit pour lui de créer une formidable vitrine et s’offre une communication planétaire avec la bourse des autres. Ce soir le monde entier va s’extasier face au feu d’artifice de la corruption faite loi. Les Pussy Riot sont comme un grain de sable dans cette immense machine olympique,mais ça coince.