Alain Roche Nalair de rien

Dimanche, Melbourne fut le théâtre pour Stanislas Wawrinka d’une véritable révolution et fut pour tous les suisses une véritable révélation. En effet mis à part Federer point de salut et pourtant. Celui qui hier n’était que numéro 8 mondial devient après sa finale face à Nadal le numéro 3 derrière le majorquin et Djonkovick qu’il a battu tous deux lors de ce tournoi décisif pour son avenir. Pourtant les commentaires, au grand dam de la presse helvétique qui encense Stanislas, parlent de victoire au rabais. Mais laissons la parole à son malheureux adversaire et ami de la finale : « Il joue de manière incroyable, il mérite vraiment de gagner le titre et je suis heureux pour lui… chapeau bas. » Très sport l’hispanique qui remet les choses en place d’un revers de main. A 28 ans le jeune helvète gagne pour la première fois un tournoi du Grand Chelem et rentre sur le cour des grands.

Il était favori et c’est sans surprise que Nadal n’a fait qu’une bouchée de  David Ferrer en trois sets (6-3, 6-2, 6-3). Le roi du tocs était intouchable encore une fois ce dimanche en finale de Roland Garros. C’est la 8e victoire pour le majorquin. Rafael Nadal de retour plus que jamais au top après sa blessure estime que le doute doit faire partie de la vie, et déclare: «les gens qui ne doutent jamais sont arrogants».

Même si Ferrer s’était débarrassé  sans soucis de Tsonga, là il était tombé sur un compatriote grand spécialiste de la terre battue, qui ne lui a laissé aucune chance. Pour l’espagnol ce match fut une véritable bénédiction, le fait d’avoir enfin disputé sa première finale de Roland Garros lui a permis de ravir à ce jour la 4 e place du classement mondial. Voilà une page terre qui se tourne vive le gazon de Wimbledon où se retrouveront une nouvelle fois les ténors mondiaux de la raquette et de la petite balle jaune.

Après la pluie le beau temps et pour les français c’est le contraire. Face à l’espoir de voir à nouveau un français en finale, ce qui n’est pas arrivé depuis 30 ans, tous les français étaient derrière notre champion , seulement voilà à ce jour tout n’est que déconfiture et déception. Tsonga fut balayé  comme un fétu de paille  par un David Ferrer sans concessions.  Roland Garros 2013 verra donc une finale 100% ibérique, Nadal Ferrer.

Inutile de dire qu’elle est le favori du match  même si l’affaire n’est pas si facilement entendue. Pourtant si Ferrer s’est défait sans problèmes du français, ce ne fut pas le cas pour le Majorquin face à Djokovich qui a dû batailler durant 4h37 pour venir à bout du N.1 mondial et l’emporter par 6-4, 3-6, 6-1, 6-7 (3/7) et 9-7. Voilà deux belles finales à venir pour conclure la 112e édition d’un des tournois les plus prestigieux du monde.

Que dire de plus de ce qui fut certainement le plus beau match de sa carrière pour Tsonga qui a mis ko une légende de Roland Garros. Capables comme toujours du meilleur comme du pire, nos tricolores ont l’art et la manière de nous surprendre en permanence et ce fut le cas de ce jeune effronté qui, en d’autres lieux et d’autres heures,  avait sorti Nadal au moment où personne ne s’y attendait. Wilfried là s’est permis de mettre une méchante correction à l’helvète qui en a perdu son coucou.

Tous ses ressorts ont volés en éclat et Federer n’a pas pu résister au punch de Tsonga et à sa fougue incontrôlable. Ce fut direct les cordes et le tapis pour celui qui nous a tant fait rêver sur les cours du monde entier. Aujourd’hui Tsonga était littéralement en état de grâce et n’a laissé aucune faille s’entrouvrir dans un jeu béton. Il a suffi de 3 sets secs pour que notre français accède à la demi finale où il rencontrera un mur ibérique David Ferrer. Ce tournoi, tout cocoricos mis à part, devient passionnant. Tsonga n’est pas sans nous rappeler le seul français depuis des décennie qui a soulevé en 1983 la coupe des mousquetaires… Nous te tenons les pouces et face que ce puncheur de première arrive en finale pour notre plus grande plaisir et le sien bien évidemment.

C’est la 34° fois que Djokovic et Nadal s’affrontent sur un cours. Les deux se remettent juste de blessures (le premier à la cheville, et le second au genou), pourtant, ils jouent comme deux enrags. Ce match met fin à 8 victoires consécutives de Nadal sur Djokovic, dont la finale de Rolland Garos. Pour Djokovic qui s’impose deux sets à zéro (6:2, 7:6), la revanche est belle.

L’équipe de France s’incline en finale de l’Eurobasket face à une équipe d’Espagne époustouflante. Deux hommes se distinguent dans un match de très haut niveau, Carlos Navarro avec 27 pts au compteur pour l’Espagne et Tony Parker 26 pts pour la France. Les bleus ont été battus 96-85, par  incontestablement la meilleure équipe d’Europe puisqu’elle garde son titre pour la deuxième année consécutive. Il n’en reste pas moins que les basketteurs français réussissent une vraie performance  puisqu’ils n’avaient pas atteint  un tel niveau depuis 1949. Il restera aux bleus à prendre leur revanche, puisque les deux équipes sont d’ors et déjà qualifiées pour les jeux olympiques de Londres 2012.

Décidément les Espagnols ce week-end n’ont pas  épargné les bleus.  En demi-finale de la coupe Davis 2011, Nadal fait un véritable festival et là encore l’Espagne était trop forte pour la France. Le simple souffle d’espoir fut le double dominé de belle manière par les tricolores. L’Espagne affrontera en finale l’Argentine qui a éliminé la tenante du titre, la Serbie de Djokovic.

La finale de Wimbledon 2011 entre Nadal et Djokovic est un classique, les deux hommes se sont affrontés déjà 28 fois. Le Serbe qui venait de dépasser son rival à la tête de la hiérarchie mondiale, l’a aussi terrassé de façon magistrale en finale de Wimbledon, (6/4, 6/1, 1/6, 6,3), prouvant qu’il méritait bien sa place de numéro un. Nadal rate l’occasion de réaliser son 3e doublé Roland-Garros, Wimbledon.  En remportant pour la première fois Wimbledon, Djokovic gagne cette année sont troisième tournoi du Grand Chelem et brise la domination du duo Federer-Nadal qui monopolisait la place de N°1 mondial depuis 7 ans et avait remporté les 8 dernières éditions de Wimbledon. Nole laisse éclater sa joie et déclare : “C’est le plus beau jour de ma vie. J’ai l’impression de rêver. C’est le tournoi que j’ai toujours voulu remporter depuis que je suis tout petit”.  Quel fabuleux moment en effet que celui où on peut enfin réaliser son rêve d’enfant !

Si Maria Sharapova a été ce mois ci votre tennis Woman préférée, lors du dernier sondage, elle a pourtant dû s’incliner en finale face à la jeune Tchèque de 21 ans, Petra Kvitova. La russe n’avait pas cédé le moindre set depuis le début du tournoi mais a totalement craqué en finale. Elle qui avait gagné Wimbledon à l’âge de 17 ans en 2004 n’a pu réitérer cet exploit dont elle rêver et qui était à sa portée. Petra Kvitova remporte là son premier tournoi du Grand Chelem, et les spécialistes voient en elle une relève à l’avenir radieux.

En plein mondial de foot, Winbledon devient un épi phénomène de la planète sportive, et pourtant ?  Il n’en reste pas moins vrai qu’à l’approche des quarts de finale qui  se profilent à l’horizon,  cela nous promet du lourd. Car, ils sont venus ils sont tous là, les : Federer,Nadal, Tsonga, Murray et Söderling, sans oublier Berdych, Djockovich ou encore Lu.  Ils nous promettent un bien beau  spectacle dans les jours à venir. Contrairement à Paul-Henri Mathieu dont l’Ogre hispanique n’a fait qu’une bouchée, Tsonga, auteur de 14 aces, n’a pas fait de détail, dans son duel 100% français, face à Julien Benneteau qu’il efface en quatre manches, 6,1-6,4-3,6-6,1. Jo-Wilfried Tsonga , numéro 1 français,  est certainement le joueur le plus régulier, mais aussi le plus crédible, de nos joueurs hexagonaux. Pourtant c’est bien la première de Jo se qualifie en quart de finale sur le gazon de Wimbledon. Mais voilà son adversaire n’est autre qu’Andy Murray, le chouchou du public.”Andy joue bien sur gazon et il est chez lui. Mais je serai l’outsider et je n’aurai rien à perdre. Je me sens capable de battre tout le monde.” assure notre puncheur. Pour une fois qu’un sportif français apporte un peu de baume au cœur de ses compatriotes, souhaitons lui bonne chance !

L’homme s’est fait une spécialité : perturber le bon court du tournoi de Roland Garros en sortant les têtes de séries. Débouchant de nulle part, telle une météorite venue du froid,  dans ciel du tennis parisien, il s’est permis déjà l’an dernier de déboulonner le maître des lieux. Le bien nommé “rafa”, considéré comme le grand spécialiste actuel de la terre, a mis un genou sur cette dernière sous les coups de notre suédois improbable. Du reste pour faire bonne mesure, il remettra ça au grand dam de Nadal au Master de Londres en deux sets 6-4,6-4, excusez du peu. Le voici de retour ce trublion cette fois-ci prenant sa revanche  de la finale de l’an dernier, en sortant Federer, l’intouchable mécanique suisse. Personne n’y croyait sauf lui, et Söderling l’a bel et bien fait. Tout le monde le regarde autrement, lui qui aurait dû s’éteindre dans une trainée de poudre d’escampette, mais l’animal semble bien décidé de troubler l’ordre établi. Cela promet une belle et palpitante  fin de tournoi, qui souhaitons le, se soldera par une nouvelle joute Söterling Nadal. Affaire à suivre avec la plus grande attention et cela pour notre plus grand plaisir.

Bis repetitia, une finale Nadal-Djokovic, une impression de déjà-vu. Il faut dire que ces deux là se sont déjà affrontés à 15 reprises sur le circuit ATP, dont trois fois en finale (en 2007 à Indian Wells, en 2008 au Queen’s et il y a deux semaines à Monte-Carlo) et ce n’est qu’un début. Après sa superbe victoire sur Federer, Novak Djokovic y a cru pendant tout le premier set, il a tout fait pour tenter de conserver son titre, mais c’était sans compter sur la mæstria du roi de la terre battue. Nadal remporte pour la quatrième fois le tournoi de Rome sur un score sans appel : 7-6, 6-2. Les tournois de Monte- Carlo et de Rome, sont les deux épreuves majeures en préparation de Roland-Garros. Mais qui peut détrôner un Nadal en pleine confiance à quelques semaines de ce fameux tournoi. Cela nous prévoie en tous cas de sacrés duels.