Le terrorisme, une guerre inavouée…
Mardi 11 janvier 2011Paris alerte les Français du Sahel. Même si Sahel en arabe signifie côte en fait c’est bande qui borde le Sahara. Quand on parle de Sahel sans qualificatif c’est le Sahel méridional dont il s’agit. Ce territoire, mal mailler encore par les services secrets, a servi depuis quelques années , de refuge aux groupuscules terroristes qui ont été boutés avec succès hors des frontières du Maghreb. Après l’échec de la libération des deux otages français par une opération militaire franco-nigérienne et leur exécution sommaire, la France s’inquiète du sort de ses ressortissants. Il y en a 1550 au Niger, 2115 en Mauritanie et 4330 au Mali. Même si la plupart vivent dans les capitales, il ne faut pas perdre de vue qu’un risque subsiste de représailles. Les plus visés, pour ne pas dire les proies idéales, sont les bénévoles des ONG. Tout est bon pour les trafiquants, les maffieux ou les combattants islamiques qui brandissent tous, haut et fort la bannière d’Al Qaïda. Du reste les soupçons, d’un tel forfait, convergent vers une mouvance très active dans la bande Sahélo-saharienne. Après que Nicolas Sarkozy les a stigmatisés, Alain Juppé, ministre des armées, a dit que cela ne faisait “peu de doute”, et confirme l’implication de l’AQMI ( Al Quaïda Maghreg Islamique). Ce que l’on nomme terrorisme actuellement n ‘est autre qu’une guerre inavouée.