Articles taggés avec ‘Matignon’

A Juvisy aussi

Mercredi 2 avril 2014

La vague bleue a laissé sur la plage des mairies hexagonales des maires de tous poils et de tous genres, des jamais vus et Robin Reda est de ce là. Il peut prétendre au Guinness des records du haut de son mètre quatre-vingt-douze, ce jeune homme de 22 ans, toujours à sciences Po, vient de devenir Mr le Maire UMP de Juvisy-sur -Orge fief de gauche, dès le premier tour avec 52 % des voix. Ce jeune cadre de l’UMP met fin à quatre décennies de mandatures de gauche. Il faut dire que le jeune maire a de la suite dans les idées et dès l’âge de 16 ans  avait placardé des posters de Jacques Chirac dans sa chambre à la place de ceux des Dalf punk, c’est tout dire.

Le jeune a reçu à l’occasion de son élection un coup de fil de Nicolas Sarkozy qui disait en substance : ” Vous avez fait mieux que moi, j’ai attendu 28 ans pour devenir maire de Neuilly, vous me donnez des complexes, Bravo” . On a du mal à croire au sérieux de l’affaire, il n’en reste pas moins que Neuilly contre Juvisy, il n’y a pas photo. Juvisy reste une ville problématique avec des cas sociaux au delà du réel, ce qui n’est pas franchement le cas de Neuilly.

Mais les ténors ne tarissent pas d’éloges, et NKM alors en pleine campagne prédit que ce jeune homme ira loin. A sa manière le retrouverons-nous un jour à la place de Valls à Matignon, qui sait, avec lui la valeur n’attend pas à priori les années.

Le rapport Gallois pourquoi?

Jeudi 8 novembre 2012

“Un rapport de plus, un rapport pour rien,  un rapport qui dérange, un rapport qui ne sera pas suivi d’effets”, tout a été dit avant même que Louis Gallois le présente à Matignon. Il est vrai que si l’on prend le cas du rapport Attali, Nicolas Sarkozy n’a pas eu le temps ou l’envie de le mettre en place à un moment où l’on donnait pas cher de son image et ne penser qu’à sa réélection.

Le rapport Gallois, sera-t-il pour le gouvernement  le prétexte à recréer un dialogue constructif avec les entrepreneur en réduisant les charges patronales et salariales, sous forme de crédits d’impôts? Il est certain qu’il faut relancer une compétitivité en berne depuis maintenant 12 ans et non six mois, bien évidemment. La désindustrialisation de la France est frappante autant que navrante, engendrant une augmentation exponentielle  du chômage. Louis Gallois est un homme encré à gauche certes mais avant tout il a un passé de grand commis de l’État et de grand patron, il est bien difficile de mettre en doute son avis d’expert international. Mais le politique, et ce n’est pas simple, doit  faire la part des choses et des forces en présence. La réalité qui semble se profiler, c’est que tout le monde va en prendre  pour son grade,  demandant à chacun un sursaut de patriotisme et de conscience de l’intérêt national, autant demander la lune aux Français. Il y a cependant dans ce rapport des mesures qui fâchent  et sont dors et déjà mises à l’index, comme l’extraction du gaz de schiste, même au niveau de la recherche de solutions moins polluantes, pas question une nouvelle fois de prêter le flanc à des attaques croisées, droite, front de gauche et écolos réunis. Quant à  la remise à plat des 35h, après un cafouillage  de la communication de Jean-Marc Ayrault, elle est reportée aux calanques. Le  rapport Louis Gallois sera-t-il l’occasion de fixer le nouveau cap du gouvernement Ayrault ? Peut-on imaginer qu’un rapport serve un jour à quelque chose ? L’avenir nous le dira, mais l’on sait, dès à présent, que tout ce qui sera fait, sera critiqué,  pas besoin de lire dans les aruspices de la crise, ni être devin.

Le gouvernement Ayrault déjà au travail

Vendredi 18 mai 2012

Dès son annonce , nous pouvons constater que les engagements que François Hollande avait pris durant sa campagne se dessinent dans la formation du premier gouvernement Ayrault. Tout d’abord une parité totale avec 17 femmes et 17 hommes, une première sous la Ve République, mais aussi autour de quelques piliers un renouveau très fort. Le gouvernement voulu par le Président de la République  est aussi celui de la diversité avec 7 ministres issus de “minorités visibles”. Pour la première fois dans cette nouvelle équipe, où toutes les sensibilités du PS sont présentes,  elle prend les couleurs de la France.

La grosse surprise est venue bien entendu de l’absence de Martine Aubry au gouvernement . Elle déclare comprendre le choix de François Hollande, dans une telle période, et qu’il veuille gouverner avec quelqu’un de proche ce qui est bien normal. Elle dit qu’elle savait depuis  toujours que ce serait Jean-Marc Ayrault. Pour Martine Aubry c’était Matignon ou rien donc elle refuse tout autre ministère  même taillé pour elle, estimant qu’il ne valait pas la mairie de Lille et la présidence de la communauté de commune. Pour mettre fin à la langue de bois, cela vaut certainement mieux pour le début de ce quinquennat. Il est difficile de faire l’impasse sur les relations tendues qu’elle a avec le Président et que leur affrontements lors des primaires a laissé des blessures qui auraient rendu délicat toute cohabitation. Certainement que Martine Aubry sera plus utile, dans la prochaine bataille des législatives, en tant que secrétaire du PS plutôt qu’au gouvernement. Après une suite d’investitures très républicaines dans son ensemble, mis à part le départ en vacances inopiné de Éric Besson ex ministre de l’Industrie mais aussi ex PS. Dès la prise en main de leur dossier à 15h a eu lieu le premier conseil des ministres avant que François Hollande s’envole pour rencontrer Barack Obama accompagné par son ministre des affaires étrangères, le seul éléphant de ce ministère, l’ex premier ministre Laurent Fabius.

Devedjian en désamour

Mardi 3 novembre 2009

umpLe ministre de la relance, patron en exercice du Conseil Général des Hauts de Seine, avait la ferme intention de briguer un second mandat. Devedjian le félon a osé protester quand il a su que le décret pour prolonger son mandat avait été signé par Matignon mais pas par l’Elysée. Le Président de la République le fustige dans une interview donnée au petit déjeuner le 27 octobre. La disgrâce est d’actualité, le couperet ne va pas tarder à tomber. Rien ne va plus, les jeux sont faits. “Ce qui sauvait Devedjian à mes yeux, a commencé le Président, c’était sa fidélité. Mais elle fait défaut aujourd’hui.”  Que lui reproche-t-il? “C’est lui qui a sorti à la presse les informations sur le décret.” Le Ministre fait encore les frais de la stratégie élyséenne qui prévoit le poste de Devedjian pour le Prince Jean. Une manière comme une autre de redorer le blason terni dans l’affaire de la direction de l’EPAD. Il faut dire que Devedjian les cumule. Il avait promis dans les colonnes du monde: “de nettoyer les écuries d’Augias” et il a ajouté: “toutes les attaques dont je suis l’objet résulte de ma lutte contre la corruption.” Voilà une merveilleuse stratégie pour se saborder, la seule qu’il va certainement mener à terme.

L’immortel Maurice Druon n’est plus

Vendredi 17 avril 2009

maurice-druon1L’académicien Maurice Druon est mort mardi, à presque 91 ans. Certains ont découvert l’auteur enfant, avec “Tistou les pouces verts” d’autres ado, avec “Les rois maudits”, adapté à la télévision, ce fut un immense succès. Gaulliste de cœur, il est auteur, avec son oncle, Joseph Kessel, des paroles du “Chant des partisans”, hymne des maquisards en lutte contre l’occupant allemand. Maurice Druon  était grand’croix de la Légion d’Honneur. Membre du conseil du RPR (1979-1980) puis député de Paris (1978-1981), il est élu à l’Assemblée des communautés européennes en juin 1979 mais démissionne un an plus tard. Ancien ministre des Affaires culturelles de Georges Pompidou sérieusement décrié. Maurice Clavel l’avait assassiné en écrivant que “la présence de Druon rue de Valois devrait logiquement se prolonger par celle de Guy Lux à l’Elysée et de Léon Zitronne à Matignon”. Il fut à la fois de benjamin en 1966 et depuis 2007 le doyen des Immortels. Elu secrétaire perpétuel de l’Académie Française en novembre 1985, il démissionne de cette fonction en octobre 1999. Essayiste “La culture de l’Etat” 1985, “Ordonances pour un Etat malade” 2002 et “Le Franc-parler” 2003, dramaturge “La comtesse” 1961. Concluons avec le titre de Libération “Maurice Druon, vieux réac, jeune résistant”…comme quoi tout est possible, même des erreurs de vieillesse!