Le CPI veut la tête d’el-Béchir actuel président du Soudan
Vendredi 6 mars 2009Ce serait une première, si la cour pénale internationale délivrait un mandat d’arrêt contre un chef d’Etat en poste. Mais en fait que peut-elle faire d’autre que statuer. Malgré de lourdes preuves, le président soudanais a défié mardi une nouvelle fois la cour, affirmant que “toute décision de la CPI n’aura aucune valeur pour nous…Elle ne vaudra pas l’encre avec laquelle elle aura été écrite”, fin de citation. Le procureur Luis Moreno-Ocampo a déclaré à la presse : “Nous avons plus de 30 différents témoins qui diront comment il a tout dirigé et contrôlé”. Il demande depuis le 14 juillet 2008 aux juges de la CPI d’émettre un mandat d’arrêt à l’encontre d’Omar el-Béchir, 65 ans, à la tête du plus grand pays d’Afrique depuis 1989. La cour accuse Omar el-Béchir d’être pénalement responsable du crime de génocide des ethnies four, masalit et zaghawa, et l’accuse également d’être responsable de meurtres, extermination, transfert forcé de population, tortures et viols, constitutif de crimes contre l’humanité ainsi que de pillages et d’attaques, des crimes de guerre , enfin la totale. Il est bien évident que la cour ne peut excécuter la sentence n’ayant à sa disposition aucune force de police. Seule la volonté des Etats , mais lesquels, peuvent mettre à exécution un mandat d’arrêt international. El-Béchir ne va pas s’arrêter lui-même et se moque totalement d’un tel mandat tenant d’une main d’acier les rênes du Soudan.