Samia Ghali, un parcours atypique
Samedi 14 septembre 2013
Compte tenu de l’actualité Marseillaise, il est assez fréquent de voir sur les médias nationaux la maire du 8e secteur de Marseille, sénatrice depuis 2008, faire fi de la langue de bois et parler avec ses tripes. Il faut dire que Samia Ghali a un parcours totalement atypique, c’est le moins que l’on puisse dire. Elle a connu une ascension sociale hors du commun qui l’a menée des bidonvilles du côté de Bassens au Sénat. “Les souffrance de mon passé …m’aident à faire de la politique autrement” dit-elle. Pourtant :”Je vis dans la peur que mes enfants soient victimes de la drogue”, avoue-t-elle. A l’origine de son engagement politique, une professeur de français qui la repère et lui demande de l’accompagner dans une réunion du PS. Sa voie est alors toute tracée, aider ses concitoyens autant que faire se peut, en embrassant la carrière politique. Elle ne jure que par le terrain où elle est fort appréciée parce qu’elle s’investit à fond, n’hésitant pas à mettre les mains dans le cambouis. Cette Marseillaise reste un cri d’alarme pour que les choses ne s’aggravent pas dans sa ville. Pour tenter de faire bouger les lignes elle continue à interpeler rudement son propre camp, quitte à se voir désavouer au sommet. Elle reste encore à ce jour la “dure à cuire” de son enfance. Ce qui fait toute sa différence, c’est qu’elle se bat sans compter pour ce qu’elle croit juste, au risque de se perdre. Mais n’est-ce pas là la vraie fonction d’une personnalité politique ?