Total, déboires et fuites
Mardi 28 juillet 2009Pour le groupe pétrochimique l’année avait mal commencé mais ça dure et ça sent pire. Deux jours après l’explosion d’un “surchauffeur” dans l’usine de Carling, le groupe français a encore fait parler de lui lorsqu’une fuite de pétrole a été découverte dans la raffinerie de Gonfreville-l’Orcher, près du Havre. Février, dans le cadre du procès de l’usine AZF, 31 morts et 2500 blessés en septembre 2001, le tribunal correctionnel place Total et Thierry Desmarest-PDG de l’époque- au rang des prévenus. Mars, le groupe a été mis en examen dans le cadre de l’enquête sur la pollution de l’estuaire de la Loire, après une fuite de fioul en mars 2008 dans la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique). La Haute Cour de Londres a jugé que le groupe français était seul responsable dans l’incendie du dépôt de carburant de Buncefielf fin 2005. C’est l’année des cumuls pas seulement de profits exorbitants, mais aussi de procès en cascade et des licenciemenst en séries. Mai, “Notre image n’est clairement pas très bonne”, reconnaissait Christophe de Margerie, en assemblée générale, c’est peu de le dire! Les dossiers sont pour le moins explosifs, heureusement que Total a l’habitude de raffiner l’or noir, d’en extraire des profits on ne peut plus alambiqués, de les réduire en fin d’exercices en bilans dithyrambiques. C’est ça la véritable magie de la pétrochimie, faut-il encore ne pas trop jouer avec le feu.