Sans-papiers, régulariser ou réprimer
Mardi 24 novembre 2009Alors que cela fait six semaines que plus de 5000 sans-papiers sont en grève, Darcos et Besson menacent les employeurs de ces derniers. Ce sera un “arsenal complet de lutte contre les abus” comme “la fermeture administrative des établissements employant des étrangers en situation irrégulière” ou “l’inéligibilité à tout appel d’offres public ou privé de toute entreprise qui aurait employé” des sans-papiers, a précisé le ministre de l’immigration sur France 5. Besson a assuré qu’il ne voulait “plus de tartuferie en la matière”. “Si des étrangers en situation irrégulière sont exploités sur notre sol par des réseaux mafieux, c’est aussi parce qu’ils trouvent sur notre sol des employeurs et des exploiteurs qui abusent de la situation”. A quoi doit-on s’attendre quand le ministre annonce qu’il “allait prendre dans les 48 heures qui viennent une circulaire qui va préciser les critères” de régularisation par le travail des sans-papiers ? Eric Besson lance par ailleurs que les élites de gauche “nient les réalités”, une gauche qui, dans son ensemble, prône la régularisation. L’exploitation du débat sur l’immigration et les sans-papiers sent bon le rendez-vous politique.