L’art du cynisme Total
Jeudi 12 mars 2009Total n’est pas que le roi du pétrole il l’est aussi du cynisme. Cette fois encore c’est la totale pour Total ! Ce n’est pas tout d’avoir du pétrole faut-il encore avoir des idées ! Le groupe n’en manque pas, mais elles sont plutôt mal placées. En pleine crise, au moment où les pétroliers ont tiré de fructueux, que dis-je de faramineux profits, sur la spéculation du baril de brut, le licenciement s’impose, c’est évident. Nous avons vu il y a peu, Mr Christophe de Margerie, PDG du groupe Total, pérorant sur toutes les ondes annonçant un bilan rutilant. Voici quelques réactions de la presse : “550 suppressions de poste pour 14 milliards de profits en 2008. Comprenne qui pourra”, s’interroge l’éditorialiste de “Paris Normandie”. Parce qu’elle a mal au coeur, la plume de “Vosges Matin” ironise : “Ca va trop bien, licencions !”. Les politiques de gauche mais aussi curieusement, ceux de droite, se disent choqués. Balivernes, les élections européennes se profilent à l’horizon, alors on fait front contre le capitalisme de sauvage, qui a bon dos et qui depuis des années fait le dos rond. Total n’est pas à un scandale près. Contre vents et marées noires, AZF, et bien d’autres, tout glisse et tout s’oublie, ” avec le vent va tout s’en va”. Tout le monde sait bien que l’argent va à l’argent, qu’il n’a pas d’odeur même s’il ne manque pas de saveur, et qu’il est dénué de sentiments. On ne devient pas riche de rien, et encore moins un des groupes le plus puissant du monde, se moque bien de quelques dégâts collatéraux.