Répression dans le sang en Egypte
Jeudi 15 août 2013
Les appels répétés à la dispersion des partisans de Morsi, qui occupent les places Rabaa al-Adawiya et Nahda au Caire, laissaient présager des violences inévitables. Mercredi le passage à l’action de la police et de l’armée pour déloger les pro-Morsi s’est soldé par un bain de sang qui n’est pas encore totalement chiffré mais approche les 500 morts. C’est la consternation dans la communauté internationale qui s’insurge contre l’emploi de la violence et l’état d’urgence vient d’être décrété pour un mois.
Le vice-président , Mohamed ElBaradei, prix Nobel de la Paix, présente sa démission et déclare :« Malheureusement, ceux qui vont tirer profit de ce qui s’est passé aujourd’hui sont ceux qui appellent à la violence et à la terreur, les groupes extrémistes ». Si de nombreux pays étrangers demandent de nouvelles élections pour tenter d’éviter une véritable guerre civile, les nouveaux appels des Frères musulmans à descendre dans la rue manifester font craindre le pire, surtout pour la journée de Vendredi.
Adli Mansour, Président par intérim nommé par l’armée, bien évidemment demande à cette dernière “de prendre toutes les mesures nécessaires pour maintenir la sécurité et l’ordre, ainsi que pour protéger les biens publics et privés et les vies des citoyens”. Le calme précaire actuel ne laisse pourtant rien présagé de bon.