Alain Roche Nalair de rien

Si la date et le sexe du Royal Baby reste encore une énigme à ce jour de l’autre côté du Channel, même si cela se précise, il ne fallait pas être devin pour deviner que Cris Froome allait remporter le Tour de France 2013. Pour le centenaire de cette compétition mondialement connue, les médias du monde entier ont retransmis ce podium où ce jeune britannique est sacrée après avoir écrasé de main de maître ses adversaires. Les britanniques sont très fiers de ce deuxième vainqueur, après Bradley Wiggins en 2012, quoi de plus logique, et croient au côté clean de ce sportif d’exception.

Pourtant la suspicion a la peau dure et on n’hésite pas en voyant qu’il a relégué  le second, l’étonnant Quintana à 4 min 20, à faire un parallèle avec Lance Amstrong en 2005.

Après avoir dédié sa victoire à sa mère décédée en 2008, le grand vainqueur du centenaire du Tour de France déclare : « Voici un Maillot Jaune qui résistera à l’épreuve du temps. » Souhaitons le ! Nous savons dès à présent que le jeune Colombier Quintana restera un adversaire redoutable pour le britannique, s’ils reviennent l’an prochain.

En attendant, les unes des journaux gommeront bien vite le nom de Chris Froome, que pèse-t-il face au Royal Babyqui pointe sa tête couronnée. Que le monde est injuste !

On peut dire que la grande boucle commence en beauté. En effet pour la 100 e édition du  Tour de France, une nouvelle fois ça se Corse, puise qu’on vient  d’entrée de lui tirer une balle dans le pied. Comme chaque année l’approche du mythique Tour de France incite certains à vouloir gâcher la fête. Le premier fut Jan Ullrich qui comme par hasard passe aux aveux de dopage au moment où les coureurs s’affûtent et s’apprêtent à chausser les cale-pieds. Ce jet de pavé dans la marre ou dans la devanture est plus que curieux . On peut s’étonner qu’à chaque fois on agite des spectres du “tous pourris” et moi aussi, quelques jours avant le départ pour une nouvelle aventure cycliste.

Amstrong, Ullrich, et maintenant Jalabert qui, face à des révélations tenus au frais depuis 2004 montrant que personne n’est épargné passe la main comme conseiller technique de France 2. Pour lui ce 100 e tour sera l’histoire d’ un mauvais tour qu’on vient de lui jouer.

Il y a-t-il pour l’allemand un petit goût de vengeance vis à vis d’une institution qui l’a contraint certainement à arrêter sa carrière prématurément ?

Raymond Poulidor, Poupou pour les intimes, le monsieur propre d’une autre époque, qui fut l’éternel second peut être justement par qu’il n’en prenait pas s’insurge contre ces révélations tardives qui tue la discipline. Pour lui il faut tourner la page et on ne ferait pas mieux si l’on voulait tuer cette grande fête populaire gratuite… mais pas pour tout le monde.

Lance Amstrong perd ses titres, il n’est plus le sextuple gagnant du Tour de France que nous connaissions. En effet il a renoncé à se continuer sa bataille juridique contre UNSADA, l’agence américaine antidopage.  Mais voilà il est bien difficile d’attribuer le titre puisque depuis le temps,  pas mal de coureurs sont eux même tombés sous les coups de soupçon de dopage, comme Jan Hulrich ou Contador. Les titres vont-ils être donné à un autre dopé qui ne s’est pas fait prendre, heureux veinard, en avance sur la technologie  et utilisant des produits dopants répertoriés. Lance Amstrong clame pourtant son innocence, toute relative du reste, puisque quelques 28 analyses ont été considérées comme positives. Aurait-il en France été couvert par les autorités? En effet il semblerait que certaines perquisitions auraient été empêchées. Est-ce que cela a été fait pour ne pas détruire le mythe vivant qu’était Amstrong en 2005, ou ne pas jeter l’opprobre sur le Tour de France lui -même, considéré comme la plus grande compétition cycliste au monde. Tous pourris tous drogués il est vrai que ça ne fait plus vraiment rêver. Peut importe, Amstrong a fait fortune et ça au moins ça reste même si l’art et la manière reste fort contestable. L’argent n’a pas d’odeur dit-on alors passe la caravane du Tour et roule carrosse.

Une sale affaire pour le Tour de France qui vient de déposer plainte. En effet un ou des spectateurs auraient jetés des clous de tapissier sur la route du Tour qui auraient provoqué une trentaine de crevaisons.  Sale coup pour Cadel Evans qui a été victime de trois crevaisons, mais Nibali et Wiggins le maillot jaune seront eux aussi victime d’une crevaison. Bien évidemment l’organisation de la course déplore ces actes irresponsables et dangereux. Le parquet de Foix a ouvert une enquête préliminaire. Le coureur Astana a dû abandonner suite à une chute, il souffre d’une fracture de la clavicule droite. Bien évidemment les titres humoristiques fusent ce matin, comme “une journée pour des clous” ou encore l’organisation “enfonce le clou”. Mais en fait cette mauvaise plaisanterie est d’une irresponsabilité totale et de fort mauvais goût qui porte atteinte à l’intégrité physique des coureurs, mais fausse aussi la compétition. Il semble que par ce geste que le farceur ait donné le tour à l’équipe Sky, volontairement ou pas. Pour Cadel Evans c’est vraiment des clous de grâce.

Voilà près d’une semaine que Thomas Voeckler est en jaune, les passionnés du Tour de France se mettent à rêver. Depuis son exploit dans les Pyrénées, sur la route la Voecklermania bat son plein. Si elle le pouvait la foule le porterait, il est devenu, c’est bien évident, le petit chouchou, l’espoir  de revoir un français briller enfin sur un podium. Il est vrai que les Français attendent, avec une certaine fébrilité la relève, car depuis Hinault en 1985, plus un coureur tricolore n’a remporté  le Tour. Le dernier a avoir pu grimper sur un podium fut Virenque en 1996 et 1997.  Alliant panache et simplicité, ce jeune Alsacien qui a vécu à la Martinique, voit sa cote d’amour grimper en flèche de jour en jour. Il faut dire que Thomas Voeckler s’est déjà rendu populaire en 2004 en portant le maillot jaune pendant dix jours, et le voilà qui récidive. Pourtant il essaye de garder la tête froide, pas question de se disperser comme il le fit autrefois. Son seul objectif, tenir le plus longtemps possible, du moins jusqu’aux Alpes, et voilà qu’elles sont là.  Conscient de son potentiel face aux ténors qui vont s’affronter dans les dernières étapes,  il déclare : “Je peux simplement promettre de me battre jusqu’au bout”, mais avoue humblement: “J’ai 0% de chances de gagner le Tout”. Même si c’est déjà une sacrée victoire d’avoir apporter un peu de piment Français à ce Tour 2011, pourquoi Thomas Voeckler ne serait-il pas dans le  Top 5 à Paris ? L’espoir fait vivre, alors continuons à faire ce rêve inavouable.

Après avoir gagné le Tour de France 2009, l’Espagnol Alberto Contador, 27 ans, remporte pour la deuxième fois Paris-Nice cycliste. Valverde finit deuxième du classement général à 11 secondes.  Contador sera un sérieux client pour le Tour de France 2010.

Cadel Evans est devenu champion du monde de cyclisme sur le circuit suisse de Mendrisio, devant le Russe Alexandre Kolobnev et l’Espagnol Joaquim Rodriguez le 27 septembre 2009. C’est la première fois qu’un Australien décroche le titre mondial dans cette discipline. Mais pour Evans, c’est surtout le plus grand succès de sa carrière à ajouter à un palmarès riche de podiums notamment sur le Tour de France (2e en 2007 et 2008). Dans un entretien à la Gazzetta, il explique qu’il profite aujourd’hui du grand ménage fait ces dernières saisons dans le peloton. “Sans le tournant de la lutte antidopage peut-être ne serais-je même pas champion du monde, avance Evans. Il y en a toujours qui ne respectent pas la règle. Ce que font les autres n’a aucune influence sur ma vie. Ce qui m’importe c’est de marcher droit “. Il se présente comme le champion de l’antidopage. On en a connu un autre en son temps qui avait séduit le cœur des Français et y demeure, Poulidor l’éternel second. A la différence d’Anquetil, ce dernier arbore, à près de 77 ans, une santé insolente! N’est-ce pas là, la plus belle des victoires dans une vie ?

Le coureur britannique, Mark Cavendish, de l’équipe Colombia a remporté la 21e et dernière étape du Tour de France 2009, disputée entre Montereau-Fault-Yonne et Paris. Le coureur s’impose sur les Champs-Elysées au terme d’un sprint final supersonique. Le coureur espagnol de l’écurie Astana, Alberto Contador, conserve son maillot jaune et gagne ainsi le Tour. Il accroche, à 27 ans, un deuxième Tour de France à son palmarès, après celui remporté en 2007. Cette année à 38 ans Lance Amstrong fut pour Contador un bon outsider, pas toujours un coéquipier fair-play,  mais certainement le meilleur aiguillon pour le conquistador qui est resté jusqu’au bout le plus fort, adoré des espagnols. Le champion toutes catégories confondues, reste Gérard Holz, pour la vélocité de ses éternels commentaires lors de la grande boucle depuis des années. Je me suis fait un plaisir de caricaturer ce phénomène pour vous, ayant déjà montré deux fois dans la semaine la caricature de Contador…

Pour Amstrong, cela ne fait aucun doute, du reste l’américain a déclaré qu’il se mettrait au service de son leader. ” Alberto a prouvé qu’il était le meilleur coureur, le meilleur grimpeur. Vous savez, quand tout le monde est à la limite, et que vous pouvez accélérer de nouveau, et bien c’est comme cela que vous gagnez le Tour… Chapeau bas !” s’incline Amstrong. Cela devient évident quand on perd plus de quinze secondes au kilomètre dans l’ascension finale d’un col de première catégorie. Lance Amstrong ne faisait pas le fier largement dominé au terme de la 15 e étape par le pistolero espagnol, nouveau maillot jaune de l’épreuve. Deuxième au général, Armstrong a également exclu d’attaquer  Contador dans les étapes à venir. ” Ce serait malhonnête et contraire aux règles du cyclisme. Il n’y a pas à discuter, j’ai donné tout ce que j’avais et je n’étais pas le meilleur. Il y a peut-être des gens qui attendent que je courre comme en 2004-2005, mais ce n’est pas la réalité.” Voilà un changement de stratégie qui promet. Mais le tour est long et tout peut encore arriver. Contador peut pourtant  être fier d’un tel hommage de la part du septuple vainqueur du Tour de France.

Fédrigo manoeuvre parfaitement. Il laisse d’abord passer Pellizotti à 300 mètres de la ligne, se cale dans sa roue avant de le sauter dans les cents derniers mètres. C’est la troisième victoire française sur neuf étapes lors de la troisième étape pyrénéenne. Pierrick Fédrigo est venu  à bout de manière magistrale du mythique Tourmalet. Rinaldo Nocentini garde son maillot jaune.