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Tibet, son cri nous laisse sans voix

Vendredi 13 mars 2009

le-cri-du-tibet-en-enferLe Dalaï Lama a dit que le Tibet est devenu “un enfer sur Terre” à cause de la Chine. A ces mots cette dernière rétorque “L’enfer sur Terre est en fait un paradis pour le peuple tibétain”. S’ils le disent, c’est que tout va bien. Du reste aucune puissance internationale n’a intérêt à penser le contraire. La Chine, économiquement tient sous perfusion les Etats Unis, bien malade de consommer au-dessus de ses moyens,  quant aux autres ce n’est guère mieux. On ne se fâche pas avec la poule aux oeufs d’or. Commercer avec la Chine c’est bien entendu cautionner ses agissements et détourner la tête en survolant le Tibet. La non violence est avant tout de mise avec nos partenaire commerciaux.  “Le vieux moine marginalisé a lancé de nouvelles fausses accusations enflammées et démagogiques, mais elles sont fausses”, a ajouté le média officiel. C’est donc officiel alors on ne moufte pas. Le terme marginalisé est une réalité tangible, mis à la marge des médias. Depuis les JO de Pékin, où tout s’est admirablement bien passé, nous vivons dans le meilleurs des mondes diplomatiques avec ce Goliath financier. Il est préférable de fermer les yeux sur cet “enfer sur Terre”, il y en a tant et des meilleurs. Nous avons bien d’autres ” Wall Street”  à fouetter, en cette période de Crise, qu’on se le dise ! En fait le véritable enfer des tibétains, c’est de n’avoir d’autre choix que de se taire.

Grand oral du Dalaï Lama face au Parlement européen.

Vendredi 5 décembre 2008

Napoléon Ier disait “Quand la Chine s’éveillera le monde tremblera”. Alain Peyrefitte de surenchérir “Vu le nombre de chinois, lorsqu’ils auront atteint une culture, une technologie suffisante, ils pourront imposer les idées au reste du monde”. C’est sans compter sur quelques voix qui s’élèvent et brouillent les cartes des autorités chinoises actuelles. En premier le Dalaï Lama chef spirituel tibétain mais aussi Hu Jis, le plus connus des dissidents chinois que le parlement européen a honoré récemment du prestigieux prix pour la liberté de pensée, le prix Sakarov.

“Pour être une surperpuissance, il faut la puissance humaine, ils l’ont; la puissance militaire, ils l’ont aussi; la puissance économique, ils l’ont encore. Mais il leur manque un élément décisif, dit le Dalaî Lama, c’est l’autorité morale.” Enfin il décrit le pouvoir chinois, dans une distante allégorie, comme rongé pas “le stress, la méfiance et la soif de réussite”.

L’assemblée bruxelloise clairsemée apprécie l’exotisme de leur interlocuteur, mais reste hermétique aux jeux de miroirs et des métaphores qui font sens en Orient.

“C’est tout ce qu’il a à dire ?” l’incompréhension nuirait presque à la sympathie.