Fin d’un royaume annoncé
Mardi 19 octobre 2010La Belgique connaît depuis 2007 une crise politique ininterrompue. Elle semble plus que jamais dans une impasse, après les déclarations dominicales de Bart De Wever, leader de l’Alliance flamande (An-Vapar). Le roi Albert II l’avait missionné, en tant que grand vainqueur des élections du 13 juin, pour trouver une issue au blocage et former un gouvernement. Ses propositions d’une plus grande autonomie fiscale des régions et de la scission de l’arrondissement électoral et judiciaire bilingue de Bruxelles-Hal-Vilvorde, réclamée par la partie néerlandaise majoritaire du pays, ont été rejetées parla communauté francophone. Sur un ton taxé par l’opposition de “provocateur”, Bart De Wever a bien fait comprendre que son offre était à prendre ou à laisser. Le Parti socialiste, premier parti francophone a “exprimer sa déception”. Pour lui ainsi que pour le CDH, le parti centriste, ce texte risque à nouveau “d’accroître les tensions”. Les dissensions entre néerlandophones et francophones menacent de plus en plus l’unité du royaume. Au final et face à cette situation qui s’envenime, le roi devra certainement convoquer de nouvelles élections législatives.