“Le simple fait de vivre est une imprudence”
Lundi 16 mars 2009Alain Bashung disait “Le simple fait de vivre est une imprudence”. Pascal Nègre, son éditeur, dit qu’il rejoint le Panthéon des grands disparus de la chanson française comme : Barbara, Brel, Brassens, Gainsbourg, Ferré et tous ceux dont on fredonne volontiers un couplet dont les paroles sont ancrées, entrelacées aux événements de notre vie. Le manque déjà, alors qu’hier à peine, il saluait une ultime fois son public. La profession lui faisait aux Victoires de la Musique, le 27 février dernier, un véritable triomphe, une ovation presque posthume. La gravité de son état rendait l’instant pathétique. Le cancer est si peu mélomane. Aujourd’hui, c’est l’heure des hommages. Rien de très original, quand on sait qu’un grand artiste est un artiste mort. Il a su avec sa voix rauque inimitable chanter le Rock, qu’il teintait d’une touche poético-mélancolique, toute proche du Blues. Son ami le parolier Jean Fauque dit : ” Ce sera un exemple pour ceux qui vont venir”. Il paraît selon lui que sa chanson testament est “Mes bras”. Alors laissons lui une dernière fois la parole :
…Mes bras connaissent
Sur le bout des doigts
…. Mes bras connaissent
Une étoile sur le point de s’éteindre
….La promesse d’un instant
La descente aux enfers
Mes bras connaissent
Mes bras mesurent la distance
Sauve toi
Sauve moi