Mais de qui se moque-t-on ?
Samedi 23 octobre 2010Comme l’on dit souvent, on peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui. Il semble que ce soit de plus en difficile de le faire aussi, de n’importe qui. Les politiques ont de plus en plus de mal à accepter que l’on rit ou que l’on sourit d’eux, mais l’ont-ils vraiment accepté un jour ? Bien entendu on ne parle pas de censure dans le pays des droits de l’homme, mais alors comment peut-on qualifier cette nouvelle ingérence dans le cadre du tournage de l’équipe du grand journal ? La presse a de plus en plus de mal à faire son travail sereinement, gage d’une démocratie en bonne santé. Actuellement soit elle se fait tabasser, il y a peu lors des dernières manifestations, soit elle se fait intimider, dans ce nouveau cas, c’est aussi évident que consternant. Il est de plus en plus flagrant aussi que les humoristes sont devenus les têtes de turc du pouvoir politique. Les affaires Guillon, Porte pour ne citer qu’elles montrent l’évidence des pressions que subissent les humoristes à tous les niveaux. Yan Barthes l’a dénoncé avec encore une fois beaucoup d’humour et d’irrévérence, mais pendant combien de temps pourra-t-il encore le faire ? Sous couvert de la raison d’Etat, petit à petit la démocratie perd pied, la désinformation règne sans partage et çà c’est du sérieux.