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Les français à l’honneur à Cannes
Lundi 24 mai 2010Certes c’est Apichatpong Weerasethakul qui reçoit la palme d’Or cette année pour son film “oncle Boomee”, mais le français Xavier Beauvois à tout de même été gratifié du Grand Prix avec le remarquable “Des hommes et des dieux”.Quant à Juliette Binoche elle n’a pas fait que de la figuration sur l’affiche du 63e festival de Cannes, elle vient d’obtenir le prix d’interprétation féminine pour son très beau rôle dans “Copie conforme” du Abbas Kiarostami. Elle affirme partager avec ce réalisateur iranien une véritable passion pour la peinture. A propos de son rôle de femme amoureuse elle déclare ! “L’amour est un thriller. On ne sait jamais, comment ça va évoluer, comment ça va finir ?” Javier Bardem et Elio Germano se partagent le prix du meilleur acteur. Le prix de la mise en scène revient au film français ‘Tournée” de Mathieu Amalric. Le prix du scénario revenu à Lee Chang-dong pour son film “Poetry”. Enfin pour la première fois à Cannes,un film tchadien est mis à l’honneur et obtient le prix du jury, c’est “‘Un homme qui crie” de Mahamat-Saleh-Haroun. Pour conclure, laissons la parole à Juliette Binoche qui a déclaré : “on a besion de connaître les autre… Sinon, on devient narcissique”.
Sur la croisette ce n’est pas toujours la fête
Vendredi 21 mai 2010
Le réalisateur iranien, Jafar Panahi, qui avait reçu le Lion d’or à la Mostra de Venise en 2000 pour le Cercle et l’Ours d’argent à la Berlinade en 2006 pour Hors jeu, devait être membre du jury pour le 63e festival de Cannes, mais n’a pas pu venir. Accusé d’avoir préparé un film contre le régime iranien portant sur l’élection contestée d’Ahmadinejad en 2009, il est actuellement emprisonné à Téhéran. Le réalisateur a fait parvenir une nouvelle lettre, mardi 18 mai, trois jours après celle lue par Frédéric Mitterand en haut des marches du festival de Cannes. Le réalisateur de 49 ans souhaite “déclarer les mauvais traitements subis dans la prison d’Evin” où il est emprisonné depuis début mars. Alors que le réalisateur Abbas Kiarostami évoquait le sort de son malheureux compatriote, une journaliste mentionna que Jafar Panahi avait entamé une grève de la faim. A cette annonce Juliette Binoche ne put contenir ses larmes. Le réalisateur emprisonné en appelle à sa communauté de coeur, celle du 7e art, pour diffuser et faire connaître son combat. L’épreuve de force engagée peut, bien entendu, lui être fatale. Pour conclure sa lettre il écrit : “Je ne cesserai ma grève qu’une fois mes volontés assouvies. Ma dernière volonté est que ma dépouille soit rendue à ma famille pour qu’elle puisse m’enterrer où elle le souhaite.” Il faut savoir que connu ou reconnu, Cannes ou pas, faire du cinéma en Iran actuellement n’est pas une partie de plaisir. Décidément cette 63 e édition est sous l’égide du combat pour la liberté d’expression face aux régimes flirtant avec la dictature. Cannes en plus d’être une fantastique vitrine reste le festival des droits de l’homme et l’on peut en être fier.
Let’s Recap… récapitulons
Dimanche 16 mai 2010Burton avec Alice aux pays de Merveilles
Mercredi 24 mars 2010Burton ne quitte plus le pays des merveilles. Après avoir eu une grande rétrospective à la célèbre Moma de New-York, il vient d’être fait chevalier des Arts et des Lettres par Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, et va bientôt présider le 63e festival de Cannes. Comme si ça ne suffisait pas, voilà que son nouveau film, Alice au Pays des Merveilles est à l’affiche. Il a voulu en faire “un conte fantastique coloré et déjanté”. Pour la première fois le réalisateur tourne en 3D. Dérouté dans ses repères créatifs il avoue : “A vrai dire, c’est une façon de travailler qui n’a rien à voir avec celle à laquelle je suis habitué…Donc c’est vraiment étrange.” Alice c’est Mia Wasikowska, une inconnue Australienne de 19 ans, quant au Chapelier fou, une personnage clé de ce film, c’est bien entendu l’acteur fétiche de Tim Burton , Johnny Depp, qui l’incarne. Pour le réalisateur, Johnny “a voulu apporter une profondeur à ce personnage très étrange”. La collaboration des deux hommes, jusque dans leurs confrontations graphiques, a donné à ce Chapelier fou une dimension très particulière, plus profonde qu’elle ne l’a jamais été dans les versions passées. Voilà encore un film fou fou fou comme Tim Burton en a le secret, aussi fou fou fou que son ami Depp, le Chapelier.
autre article sur Tim Burton : “TimBurton par Tim Burton”, la consécration