Nelson Mandela cautionne le controversé Jacob Zuma
Mercredi 13 mai 2009A l’issu des élections générales du 22 avril, le controversé Jacob Zuma, 67 ans, a recueilli 65,9% des suffrages. Mercredi 6 mai, élu par le Parlement, il devient le 4e chef de l’Etat Sud-africain depuis la démocratie. Il a fait de la réconciliation nationale le cœur de son discours d’investiture, le 9 mai à Pretoria. Il s’est engagé à poursuivre l’œuvre de Nelson Mandela, héros adulé et premier président noir du pays. Malgré sa santé chancelante, à 90 ans, le prix Nobel de la paix avait fait le déplacement. Il a promis un “partenariat pour la reconstruction” qui inclut “tous les Sud-africains, noirs et blancs”. “L’heure du renouveau est venue”, a-t-il affirmé. Rappelons tout de même, qu’en 2007, le comité exécutif de l’ANC confirme Zuma comme candidat du Congrès national africain pour la présidence du pays, bien qu’il soit inculpé de corruption. Sa tâche ne sera pas des plus aisée, quand on sait que 15 ans après la chute de l’apartheid, 43% de la population vit toujours avec moins de deux dollars par jour. Sa victoire est le triomphe d’un battant populiste, ancien berger devenu président, dont la popularité a résisté à bien des démêlés avec la justice. En quelque sorte, il symbolise le rêve Sud-africain.