Articles taggés avec ‘Laurent Fabius’

Houla, le massacre de trop ?

Mercredi 30 mai 2012

Houla serait-il le massacre de trop?  Le médiateur international Kofi Annan a été horrifié par les derniers massacres. À Houla une centaine de personnes ont péri, dont une cinquantaine d’enfants. Bachar el-Assad reste inflexible et continue à accuser  le terrorisme armé qui ne respecte pas le plan Annan, mais aussi des pays comme l’Arabie saoudite et le Qatar qui arment les insurgés de l’Armée syrienne libre (ASL). Pourtant selon des témoignages recueillis par le Haut-Commissariat à l’ONU aux droits de l’homme, la majorité des victimes ont été exécutées dans leurs propres maisons par des miliciens pro Assad. Les capitales occidentales expulsent les ambassadeurs syriens. C’est le cas à Paris ou pour la première fois Mardi soir, le président François Hollande, après avoir notifié l’expulsion de l’ambassadrice syrienne Lamia Chakkour, n’a pas exclu une intervention armée dans le cadre d’une résolution de l’ONU, même si une solution autre que militaire est souhaitable. Laurent Fabius traite Assad “d’assassin de son peuple” et ajoute “qu’il doit quitter le pouvoir”. Bachar el-Assad profite toujours de la situation, entre une Russie qui émet des doutes sur la véracité de l’action imputable à l’armée gouvernementale tout en demandant” une enquête objective et impartiale” à l’ONU, et le fait que les USA soient en campagne présidentielle. Quant à la Chine elle condamne le massacre certes, mais pas le gouvernement syrien. Donc il est bien évident que toute évolution du conseil de sécurité de l’ONU semble improbable. Le temps joue toujours  pour le pouvoir de Bachar el-Assad et lui laisse encore les mains libres afin d’organiser et de perpétuer une répression sanglante en toute impunité.

Le gouvernement Ayrault déjà au travail

Vendredi 18 mai 2012

Dès son annonce , nous pouvons constater que les engagements que François Hollande avait pris durant sa campagne se dessinent dans la formation du premier gouvernement Ayrault. Tout d’abord une parité totale avec 17 femmes et 17 hommes, une première sous la Ve République, mais aussi autour de quelques piliers un renouveau très fort. Le gouvernement voulu par le Président de la République  est aussi celui de la diversité avec 7 ministres issus de “minorités visibles”. Pour la première fois dans cette nouvelle équipe, où toutes les sensibilités du PS sont présentes,  elle prend les couleurs de la France.

La grosse surprise est venue bien entendu de l’absence de Martine Aubry au gouvernement . Elle déclare comprendre le choix de François Hollande, dans une telle période, et qu’il veuille gouverner avec quelqu’un de proche ce qui est bien normal. Elle dit qu’elle savait depuis  toujours que ce serait Jean-Marc Ayrault. Pour Martine Aubry c’était Matignon ou rien donc elle refuse tout autre ministère  même taillé pour elle, estimant qu’il ne valait pas la mairie de Lille et la présidence de la communauté de commune. Pour mettre fin à la langue de bois, cela vaut certainement mieux pour le début de ce quinquennat. Il est difficile de faire l’impasse sur les relations tendues qu’elle a avec le Président et que leur affrontements lors des primaires a laissé des blessures qui auraient rendu délicat toute cohabitation. Certainement que Martine Aubry sera plus utile, dans la prochaine bataille des législatives, en tant que secrétaire du PS plutôt qu’au gouvernement. Après une suite d’investitures très républicaines dans son ensemble, mis à part le départ en vacances inopiné de Éric Besson ex ministre de l’Industrie mais aussi ex PS. Dès la prise en main de leur dossier à 15h a eu lieu le premier conseil des ministres avant que François Hollande s’envole pour rencontrer Barack Obama accompagné par son ministre des affaires étrangères, le seul éléphant de ce ministère, l’ex premier ministre Laurent Fabius.

DSK une histoire sans fin

Jeudi 7 juillet 2011

Alors qu’outre atlantique DSK a été libéré sur parole et que ses avocats ont cherché à négocier avec le procureur Cyrus Vance l’abandon des charges de tentatives de viol, mais que l’enquête se poursuit, une nouvelle plainte vient d’être déposée en France. L’affaire n’est pas nouvelle puisqu’elle date de février 2003. Il semble que cette fois ci toutes velléités de retour dans la course des primaires PS soient définitivement inconcevables. Du reste si différents membres du PS l’ont évoqué, en aucun cas DSK en a émis le souhait, trop occupé actuellement à sa défense . Son avenir politique n’est certainement pas la première de ses préoccupations. La nouvelle plaignante est la journaliste et l’écrivain Tristane Banon. Si elle a choisi la qualification de tentative de viol, c’est pour une question de prescription des faits supposés qui est de 10 ans, alors que pour une agression sexuelle elle n’est que de 3 ans. Reste au parquet,  de classer l’affaire sans suite, d’ouvrir une enquête ou de la confier à des juges. Dans le cas d’un procès, la plaignante devra prouver les faits. Quand l’Express demande à l’accusatrice pourquoi porte-t-elle plainte seulement maintenant, elle déclare :” Je n’en peux plus d’entendre dire que je suis une menteuse du fait que je ne porte pas plainte”. L’affaire éclaboussera le PS au delà de l’accusé, puisque sa mère, élue socialiste, une amie de DSK l’aurait dissuadée de porter plainte à l’époque. Tristane Banon affirme aussi que François Hollande, alors secrétaire du Parti Socialiste, “connaissait l’histoire” ainsi que ” l’entourage de Laurent Fabius”.Voilà encore une affaire qui ne sent pas très bon la rose si l’on veut en croire Manuel Valls qui se refuse à commenter “ce torrent de boue, et pardonnez moi l’expression, ce torrent de merde qui envahit les ondes de la vie politique française”.

Une dissidence plutôt Frêche

Samedi 27 février 2010

georges-frecheLaurent Fabius avait affirmé fin décembre qu’il n’était “pas sûr” de voter pour les listes de Georges Frêche s’il était électeur en Languedoc-Roussillon, car “ses idées ne sont absolument pas les siennes”. Certes la vengeance est un plat qui se mange froid, mais beaucoup n’ont pas goûté l’humour décalé de cette réponse plutôt Frêche : “Voter pour ce mec en Haute-Normandie me poserait un problème, il a une tronche pas catholique”. Le président sortant du Conseil régional du Languedoc-Roussillon, exclu de PS en janvier 2007 pour ses dérapages verbaux, persiste et signe, alimentant à souhait le débat et profitant ainsi d’une couverture médiatique nationale inespérée. En représailles, le PS décide d’exclure les 59 “camarades du Languedoc-Roussillon” fidèles à Georges Frêche et annonce qu’ils “se sont mis eux-mêmes en dehors du parti”. Dans une interview à 20 minutes.fr, Fabrice Verdier, premier secrétaire du PS dans le Gard, déclare : “Martine Aubry se trompe d’élection, elle pense à 2012. Qu’elle laisse les militants languedociens s’occuper de leur région”. Même si cette procédure d’exclusion touche les socialistes de 23 départements, il n’en reste pas moins vrai que les péripéties de Georges Frêche et de ses colistiers ne cessent d’animer la bien triste campagne des élections régionales.