Articles taggés avec ‘La Société Générale’

Le pélerinage se termine à la prison de Nice

Lundi 19 mai 2014

Jérôme Kerviel avait entamé une marche entre Rome et Paris, suite à  la rencontre avec le Pape François, afin de protester contre  “la tyrannie des marchés”.  Après un long périple pédestre jusqu’à la frontière française,  l’ex trader de la Société Générale, avait annoncé dimanche qu’il souhaitait attendre en Italie, la réponse du Président de la République avant de se rendre aux autorités afin de purger sa peine.

Si Kerviel a su ratisser large dans son comité de soutien où l’on trouve aussi bien des représentants de l’église que Mélenchon en personne, les politiques et la finance restent inflexibles. Pour Michel Sapin, tout en ne niant pas des responsabilités de la banque, c’est avant tout “un escroc” qui doit purger sa peine. Certainement dissuadé par le fait d’être considéré comme “fugitif”  par parquet de Paris qui parlait de lancer un mandat d’arrêt européen, Jérôme Kerviel continua sa marche et fut interpelé à Menton puis transféré à la prison de Nice. Voilà une rédemption médiatisée qui a fait long feu et fait coulé beaucoup d’encre, reste maintenant à l’ex-trader à purger une peine de 5 ans dont de trois ans d’emprisonnement ferme.

La société générale fait payer un lampiste

Vendredi 8 octobre 2010

Le président de la 11e chambre, Dominique Pauthe a condamné Jérôme Kerviel, pour faux et abus de confiance, à 5 ans de prison dont 3 de prison ferme et à payer la somme astronomique de 4,9 milliards d’euros. Dans sa grande mansuétude, le tribunal correctionnel de Paris a épargné à l’accusé de s’acquitter d’une amende prévue à cet effet, en payant au trésor public 375 000 € . Tout le monde s’étonne, surtout dans le milieu de la finance mondiale, que la Société Générale, dans cette affaire, passe pour une simple victime et ne soit en rien déclarée responsable. Faire de l’ancien tradeur un exemple soit, il est coupable, mais dédouaner son employeur de toute responsabilité, alors qu’il y a eu un contrôle défaillant, pour ne pas dire inexistant. La société Générale a vu son image écornée, c’est vrai, Daniel Bouton fut contraint de démissionner, mais curieusement Christophe Mianné, supérieur de Kerviel, fut seulement rétrogradé sur le papier, jugé incontournable par le nouvel état major. Les lampistes payent toujours le prix fort, mais là pour donner une idée de l’ampleur de la charge, il faudrait, à raison de 1000€ mensuel, 401 000ans pour mettre un terme à cette affaire.Voilà, comme le souligne François Bayrou, que la justice française prend le chemin de la tradition juridique américaine qui condamne à 150 ou 200 ans de prisons. Carole Guillaumin responsable de la communication de la Société Générale a déclaré, fort astucieusement, qu’une telle somme ne serait pas demandé à Jérôme Kerveil, mais que serait négocié le montant des dommages et intérêts, après l’ appel de ce dernier fait qui tombe sous le sens.

Sans vouloir crier avec les loups, il est fort probable que Jérôme Kerviel paye là, son attitude hautaine et froide, à la limite du cynisme.

Kerviel, mythomane ou bouc émissaire ?

Samedi 12 juin 2010

jerome-kerviel

L’ex trader Jérôme Kerviel, 33 ans, “célibataire”, “consultant informatique”, “2300€ par mois”, est à ce jour le seul à être dans le collimateur de la Justice, on peut se demander pourquoi ? Devenu une star traquée pas les journalistes, Jérôme Kerviel, à ce jour poursuivi pour abus de confiance, faux et usage de faux, introduction frauduleuse de données dans un système informatique , encourt 5 ans de prison. Voilà une personnalité troublante ! Pourtant le président Dominique Pauthe, se fondant sur une expertise médicale, le décrit comme un homme “équilibré, au potentiel intellectuel moyen ou supérieur, tout à fait normal”. En vérité, n’est il pas tout simplement le bouc émissaire de la Société Générale ? Cette dernière l’a probablement manipulé, utilisé, encouragé puis lâché, bien entendu quand pour eux rien n’allait plus. C’est l’actuelle ligne de défense de son avocat Me Olivier Metzner. Pour lui, en travaillant à quelque mètres de  “cinq de ses  hiérarques”, il était impossible que  ces derniers ignorent ses agissements. Maintenant faut -il encore le prouver ?

C’est la guerre pour Bouton

Samedi 9 mai 2009

bernard-bouton1Inimaginable il y a cela quelques mois, un grand patron saute sans indemnités. Historique, ce calamiteux départ de Bernard Bouton, qui  devra se satisfaire : d’une voiture avec chauffeur, d’un malheureux bureau avec une toute petite secrétaire, sans oublier une minable retraire de 730 000 euros par an. Que le monde des affaires est cruel en temps de crise.  La Société Générale même ruinée reste fidèle à son code d’honneur : ne pas faire de jaloux ! En effet son prédécesseur, Marc Viénot, PDG de 1986 à 1997, l’âge d’or, avait eu les mêmes prérogatives, des indemnités en plus, alors ? Petite parenthèse, ce dernier est également président d’honneur de la banque et à ce titre, dispose toujours d’un bureau. C’est un scandale que l’on traite les patrons comme de vulgaires employés, enfin presque. Comment peut-on être aussi ingrat ? Certes après 11 ans de présidence, Bernard Bouton laisse une banque à la rue, qui annonce, pour faire un compte rond, cinq milliards d’euros de pertes nouvelles. Passons sur son ancien passif, inutile de remuer le couteau dans la plaie. Frédéric Oudéa, actuel directeur général, deviendra PDG de l’établissement bancaire. Souhaitons lui bon courage! Il en a bien besoin, vu comment on traite les loosers de la société en général.