Rugissements pré européens au PS
Mercredi 4 mars 2009La première secrétaire du PS, Martine Aubry, s’est félicitée certainement un peu trop tôt en croyant les socialistes “rassemblés”. A peine, l’unité affichée, elle se fissure déjà pour les européennes, cela promet ! Réformer, c’est avant tout classer aux archives les anciennes magouilles et habitudes qui ont la peau dure. Les parachutages se payent au prix fort. Peillon, débarquant dans le Sud-Est, n’a pas manqué de faire rugir le maire de Lyon. L’intéressé, reconnaissant lui-même, une décision contre son “plein gré”, c’est tout dire. Nous sommes au paroxysme de l’agonie d’un parti, quand on assiste à de pareilles disputes, entre barons et ex-éléphants. Une motion regroupe Bertrand Delanoë, François Hollande et Pierre Moscovici, les deux derniers s’estimant trahis au profit du premier. C’est une merveilleuse idée pour fiche la zizanie, que de regrouper ses troupes sous la même bannière, parce que voilà que tout le monde veut la porter au front. L’UMP, après avoir débauché les éléphants les plus vifs, ne perd pas une occasion d’ironiser sur les “mécontentements en série chez les candidats et les barons” restants, du PS. C’est vrai que pour ne pas en rire, il faut être au moins encarté à vie et encore! Franchement à l’heure qu’il est, ce parti ne connaît pas de meilleur ennemi, que lui-même.