La junte birmane légalise la triche électorale, Aung San Suu Kyi doit en prendre son parti
Mardi 11 mai 2010Les élections en Birmanie s’approchent, les premières élections législatives depuis 1990. Bien entendu comme il était plus que prévisible, la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND), fondée en 1988 parti de “la Dame de Rangoun” vient d’être dissout. Pour qu’il en soit autrement il eut fallu que le LND exclut de ses rangs l’opposante Aung San Suu Kyi, condamnée à dix-huit mois d ‘assignation à résidence en août dernier. Une loi électorale a été promulguée du reste à cet effet. Mais l’espoir reste de mise, “Nous allons nous fondre dans la société et les autorités auront le plus grand mal à nous arrêter”, s’amuse un leader de la branche jeune du parti. La LND a préférer se saborder et décider de boycotter le scrutin afin de ne pas être tenu, conformément à ces lois, d’exclure sa fondatrice. Kurt Campbell, adjoint pour l’Asie de l’Est et le Pacifique de la chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, a rencontré à nouveau la lauréate du prix Nobel de la Paix et a avoué qu’il nourrissait “de vraies inquiétudes sur les lois électorales et l’environnement qui a été créé” pour ces élections. C’est un doux euphémisme, il est évident que les dés sont totalement pipés dans cette mascarade d’élections, et la junte nargue l’ensemble de la communauté internationale faisant fi de toutes recommandations. Aung San Suu Kyi est bien obligée à son corps défendant d’en prendre son parti.