L’homme ne manque pas de costumes. Homme politique avant tout, considéré comme une ombre embarrassante dans les primaires d’Hillary, il est aussi conférencier, sans oublier sa facette militant humanitaire. Il devient même négociateur en Corée du Nord… Depuis la fin de son mandat, l’ancien président occupe une place à part, sur la scène politique de son pays. Après son départ de la Maison Blanche, Bill Clinton donne des conférences grassement rémunérées, entre 100 et 300 000 dollars…chacune. En 2007, cela lui a rapporté plus de 40 millions de dollars. Grand seigneur, il reverse 31 millions de dollars à sa fondation. Clinton a comme tous ses prédécesseurs crée sa fondation, qui, comme c’est l’usage, est dévolue aux causes humanitaires. Bill Clinton ne veut certainement pas renoncer à son pouvoir d’influence, il n’a que 55 ans et tous les espoirs d’avenir lui sont encore permis. Pour les primaires il faisait de l’ombre à la candidature de sa femme. “Bill Clinton est en lice pour un troisième mandat” résume un éditorialiste dans Vanity fair. Dernier événement en date, l’ancien président s’est rendu récemment en Corée du Nord dans le but de faire libérer deux journalistes américaines retenues là-bas. C’est un succès, affirme Washington, mais pour qui ? Certainement pour Pyongyang, qui ainsi a obligé les USA à revenir à la table des négociations. Cela illustre la diplomatie très habile de la Corée du Nord dont Bill fut le jouet.