L’académicien Maurice Druon est mort mardi, à presque 91 ans. Certains ont découvert l’auteur enfant, avec “Tistou les pouces verts” d’autres ado, avec “Les rois maudits”, adapté à la télévision, ce fut un immense succès. Gaulliste de cœur, il est auteur, avec son oncle, Joseph Kessel, des paroles du “Chant des partisans”, hymne des maquisards en lutte contre l’occupant allemand. Maurice Druon était grand’croix de la Légion d’Honneur. Membre du conseil du RPR (1979-1980) puis député de Paris (1978-1981), il est élu à l’Assemblée des communautés européennes en juin 1979 mais démissionne un an plus tard. Ancien ministre des Affaires culturelles de Georges Pompidou sérieusement décrié. Maurice Clavel l’avait assassiné en écrivant que “la présence de Druon rue de Valois devrait logiquement se prolonger par celle de Guy Lux à l’Elysée et de Léon Zitronne à Matignon”. Il fut à la fois de benjamin en 1966 et depuis 2007 le doyen des Immortels. Elu secrétaire perpétuel de l’Académie Française en novembre 1985, il démissionne de cette fonction en octobre 1999. Essayiste “La culture de l’Etat” 1985, “Ordonances pour un Etat malade” 2002 et “Le Franc-parler” 2003, dramaturge “La comtesse” 1961. Concluons avec le titre de Libération “Maurice Druon, vieux réac, jeune résistant”…comme quoi tout est possible, même des erreurs de vieillesse!