Obama sur tous les fronts
Samedi 12 décembre 2009Alors qu’en Indonésie, dans un parc de Jakarta, on a érigé une statue destinée à “inspirer et encourager les enfants indonésiens à réaliser leurs rêves”, à l’image de Barack Obama, à Oslo, le président reçoit son prix Nobel de la Paix, au moment même où le proverbe latin, “Si vis pacem, para bellum” (Si tu veux la paix, prépare la guerre), semble terriblement d’actualité. En effet, sa politique d’envoi de troupes supplémentaires en Afghanistan tombe plutôt mal. Elle lui a valu, du reste, de violentes critiques de la part de son camp qui se dit déçu et trahi. Aussi, c’est “avec une profonde gratitude et une grande humilité” qu’il a reçu ce Nobel de la Paix, justifiant son choix et affirmant qu’il n’y “aucune ambiguïté” sur la date de juillet 2011 pour entamer le retrait des troupes américaines d’Afghanistan. Décidément sur tous les fronts, Obama est attendu comme le Messie au sommet de Copenhague. Il faut dire que, pour la première fois de l’histoire, l’Amérique s’engage, à travers lui, dans le combat contre le réchauffement climatique. Obama agace autant qu’il fascine, il semble identifier un monde nouveau qui se met en marche. Même si à trop espérer on ne peut qu’être déçu, il n’en reste pas moins, qu’en un an à peine, l’Obamania, véritable phénomène mondial, est proche de son paroxysme.