Jacques Doillon va bientôt fêter ses 4O ans de cinéma et fait le constat qu’il est de plus en plus difficile de faire des films d’auteur. De nous jours pour tourner il est conseillé de faire du cinéma populaire, de grosses farces bien grasses ou des films d’action à gros budgets. C’est pourquoi l’artiste artisan, qu’est Doillon, celui qui même qui obtint en 2008 une mention spéciale pour son oeuvre au Prix Jean Vigo, a de plus en plus de difficultés à tourner. Mais voilà sans le cinéma il risque de mourir et a failli le faire. Alors après bien des péripéties, arrive sur vos écrans, “Un enfant de toi”, dans lequel joue sa garde rapprochée, dont sa fille, puisque que , pense-t-il, les acteurs préalablement choisis “n’ont pas dû trouver le chèque assez gros”. Mais quel plus beau cadeau, Lou et son père pouvaient-ils s’offrir pour Noël ? Cet automne Lou s’est littéralement révélée sur la scène rock avec son premier disque salué par la critique, mais elle est avant tout actrice et voilà l’occasion de la voir ou revoir au cinéma. Plus que d’être des outsiders père et fille, non sans humour, se présentent comme un couple de “tocards”, ce qui est plutôt bon signe. Aller voir “Un enfant de toi” ,voilà un choix hors des sentiers battus, une manière de singulariser sa semaine cinématographique.