Mélenchon se paye les médias
Vendredi 13 avril 2012Mélenchon c’est une histoire de désamour calculée avec les médias. Le leader sait mieux que personne comment attirer les foudres des éditorialistes, et n’hésite pas à charger la barque. Pour lui Laurence Ferrari n’ est qu’” une perruche”, l’ apprenti journaliste a “une petite cervelle” pour ne pas dire une cervelle de moineau, et l’envoyé spécial de la BBC, faute d’être une buse est “un connard”. Mélange de franc parlé et de “grande gueule”, il passe fort bien en meetings et s’étonne que les éditorialistes bobos parisiens qui ont une plume dans le c.. n’y soient pas sensibles. Ils flingue alors à tout va, sortant la grosse artillerie contre ceux qui gagnent trop de blé et nous prennent pour des pigeons. Tout le monde en prend pour son grade et s’ulcère que les grands journaux et médias nationaux à la solde du pouvoir. Son spectre est large, allant du Nouvel Observateur au Figaro en passant par l’Express. Le petit et grand journal de Canal +l e froisse tout autant même s’ils ne font pas de papier. Mises au point, coups de pub qu’importe le flacon pourvu qu’il ait l’ivresse. Ce front de gauche qui le rend très populaire en taclant et braquant le fond national, retrouve un leader de la trempe de l’inimitable Georges Marchais, qui savait en son temps recadrer les médias et disait, face à la véhémence d’un journaliste bien connu : “Elkabbach taisez vous! “…
Mais attention là encore pas d’amalgame, sinon il vous jettera comme il le fit avec Pujadas en fulminant et disant : «Vous me lâchez avec Georges Marchais et les déclarations d’il y a 20 ans!» Point de piqûre de rappel d’histoire à celui qui veut et prétend écrire l’histoire…C’est oser lui dire qu’il n’est pas unique, que ça sen le réchauffé qu’il n’est pas unique quelle humiliation.