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La France a choisi le changement

Lundi 7 mai 2012

La France vient de changer de président, et vient d’élire François Hollande,  deuxième Président de la République de gauche durant la Ve République. Le changement annoncé est déjà visible à tous les niveaux. Pour ceux qui ont connu , il y a  31 ans un 10 mai, l’élection de François Mitterrand il semble que le rêve béat d’un changement radical de société soit émoussé, mais que les gens de gauche attendaient surtout l’alternance. La gravité est de mise, pas de triomphalisme, dès les premiers gestes et les premiers mots du nouveau président, il imprime un style nouveau. Pas de soirée au Fouquet’s ni de nuit au Carlton, mais une prise de parole sur la place de la cathédrale à Tulle, son fief, en toute simplicité conclu par un air d’accordéon. Dès sa rentrée à Paris, le nouveau Président rend visite à ses partisans,  place de la Bastille  ou la fête bat son plein, et fait un nouveau discours. Maintenant que l’essai est marqué faut-il soit qu’il soit transformé.  Lors des élections législatives qui auront lieu en juin prochain, une majorité à l’assemblée devra permettre à François Hollande d’appliquer sa politique et cela c’est évident ne lui a pas échappé.

A voté…

Dimanche 6 mai 2012

En 2012 nous fêtons le cinquantenaire de l’élection présidentielle au suffrage universel. C’est en effet en 1962 le Général de Gaulle qui a initié ce nouveau type d’élection pour le président de la République Française sous la V e République. En 50 ans un seul président de la République de gauche a été élu, c’est bien évidemment François Mitterrand qui fut élu en 1981 et réélu en 1988. Pourtant durant ces deux septennats la gauche n’a gouverné qu’une décennie. C’est sous François Mitterrand, dont la majorité a été mise en minorité à l’assemblée,  que l’on a connu pour la première fois la cohabitation en 1986 où l’on avait eu un Président de gauche et un gouvernement de droite dont le premier ministre fut Jacques Chirac , président du RPR. Une deuxième cohabitation, appelée la cohabitation de velours, verra encore le président François Mitterrand en 1993 nommer comme chef du gouvernement Edouard Balladur. Nous connaîtrons  une troisième cohabitation  et cette fois ci inversée de 1997 à 2002, avec pour président Jacques Chirac qui nomme Lionel Jospin, premier secrétaire du PS, comme chef du gouvernement. Donc pour conclure durant 5O ans les français ont été gouvernés 35 ans par la droite et 15 par la gauche. Pour quelques 46 millions d’électeurs sur 66 millions de Français, il ne reste que quelques heures pour élire celui qui sera le prochain président pour le futur quinquennat.

François Hollande (PS) pour la gauche

Ou Nicolas Sarkozy (UMP) pour la droite

Bayrou fait à Sarkozy le coup du père François

Vendredi 4 mai 2012

À trois jours des élections, François Bayrou fait durer le suspens pour dire quels seront ses consignes de votes pour le Modem.  Hier au soir, après avoir expliqué qu’il ne donnait aucune consigne de vote au groupe centristes composés de sensibilités multiples, il annonce qu’à titre personnel il voterait pour François Hollande et s’en explique. Pour lui sans trahir le fait qu’il soit centriste, il explique que Nicolas Sarkozy s’est livré “à une course poursuite à l’extrême droite dans laquelle nous ne reconnaissons pas nos valeurs”. Il est pourtant à noter qu’au moment de son intervention télévisée, l’aile droite du Modem s’était curieusement envolée.  Voilà une rupture politique longuement soupesé, et il ajoute : “Je ne peux pas voter blanc cela serait de l’indécision. Dans ces circonstances l’indécision est impossible”.  Le moment, même si le camp Sarkozy le minimise, est historique, car comme le dit le PS Vincent Peillon : “C’est la première fois dans ce pays que le leader du centre annonce qu’il votera à gauche”. François Hollande salue “Un geste courageux”,  alors que beaucoup considère  cette prise de position comme un suicide politique, tout en se défendant d’un quelconque rapprochement, pour ne pas défriser le front de gauche Mélenchoniste ou les verts qui ont déjà du mal à avaler la continuité du nucléaire. Un proche du Président n’hésite pas à tirer à boulets rouges sur celui que l’on a toujours taxé d’indécis et qui  passe aujourd’hui pour Judas,  et dit  : “Sa carrière est une catastrophe… Il est bouffi d’aigreur”. Décidément comme pour le débat, la bataille est âpre et les coups bas fusent de toutes parts. Jusqu’à la dernière seconde les deux camps ne lâcheront rien. Il est à prévoir dès à présent que lundi matin  la France, pour une raison ou une autre, aura une sacrée gueule de bois.

Combat de coqs pour un poulailler élyséen

Jeudi 3 mai 2012

Un débat de 2h 45 où ils n’ont rien lâché. Damon Mayaffre spécialiste du discours politique déclare que ce face à face fut d’« un niveau de violence jamais entendu ». En fait le fond ne fut pas ou peu le sujet, même si comme prévu nous avons subi une avalanche de chiffres plus ou moins exacts de part et d’autre. Le combat était ailleurs. Il s’agissait avant tout, d’un corps à corps rhétorique afin de déstabiliser le rival, en tapant là où ça fait mal. Nicolas Sarkozy a donc pris le parti d’exhiber son expérience de chef d’Etat, afin de souligner la maigreur du cv de son adversaire. Quant à François Hollande, il cherche à se présidentialiser en restant serein que faire se peu et en rendant coup pour coup et répondant du tac au tac avec un humour au vitriol. Il n’a cessé de demander au Président de se justifier sur son bilan. Curieusement et contre toute attente cela rend plus nerveux que prévu Nicolas Sarkozy qui sur la défensive fustige son interlocuteur avec tout un arsenal  pour tenter de le faire dégonder sa cible : « menteur…calomnie…démagogie…folie dépensière…incompétence… ».

Rien n’y fit, le candidat socialiste rétorque froidement mais non sans ironie :  « Pourquoi ne l’avoir pas fait plus tôt ? C’est vous qui étiez président. » Ou encore « C’est merveilleux , vous êtes toujours content de vous… Ce n’est jamais de votre faute ». Pour conclure, Hollande, tel un diesel qui s’est chauffé tout au long de l’affrontement se lance dans une longue litanie commençant par « Moi Président » et donne un long chapelet de sa vision de ce que doit être pour lui la fonction présidentielle, sans oublier d’égratigner son adversaire au passage. Au terme de ce combat les deux camps, campant sur leurs positions, hurlent sur toutes les ondes comment leur champion à gagner, il va de soi. Certainement que ce débat n’a pas ou peu fait varier les lignes. Alors maintenant place aux urnes, dimanche 6 mai nous saurons qui sera le prochain Président pour le quinquennat à venir.

Mélenchon fait l’unanimité à droite comme à gauche

Mardi 20 mars 2012

Il semble que la Mélenchon mania plaise à tous, mais particulièrement à la droite. Ce caillou dans la chaussure de l’ascension d’Hollande, permet à l’UMP d’espérer que le très charismatique ex socialiste fasse échouer le PS à nouveau. Quant aux socialistes, ils espèrent que les reports de  voix soient massifs au second tour en voyant bien entendu toujours leur leader passer cette barre sans difficulté. Ce serait un sacré coup de voir à nouveau l’alternance PS mise en échec sur le mode Jospiniste, qui hurlerait du fond de son exil en île de Ré : “France de Merde”. François Hollande a voulu recentrer le débat posément en expliquant sur France Info : “On ne peut pas faire d’une élection présidentielle simplement un moment de colère’. Sous entendu, Mélenchon surfe à merveille sur la colère légitime des gens, mais cela ne suffit pas, il faut un candidat susceptible d’incarner le réel changement et  je suis ce candidat. Beau rétablissement politique, mais au fond la réalité des urnes sera peut être tout autre. Il est certain que Mélenchon a marqué des points, tout d’abord lors de son débat face à Marine le Pen, puis en enflammant la Bastille. Quant à Nicolas Sarkozy qui soulignait les talents de tribun de Mélenchon, il a déclaré : “C’est notre meilleur allié contre Hollande…S’il monte encore , on lui fera une statue.” Déclaration pleine d’ironie mais de mépris aussi pour ceux qui croient en Mélenchon. S’en souviendront-ils ? C’est dans les urnes que l’on verra si c’est le cas.

Valérie Trierweiler ferait-elle une bonne première dame?

Vendredi 27 janvier 2012

Au moment où François Hollande est sur toute les ondes, de toutes les unes et crève les plafonds des sondages, il semble évident que les médias s’intéresse de près à celle qui partage sa vie. Inséparable de François Hollande depuis 2005, la journaliste Valérie Trieweiler soutient son candidat de coeur tout en menant sa propre carrière. Elle présente entre autre sur Direct 8, l’émission Itinéraire. C’est une femme indépendante qui n’hésite pas à dire d’elle : “J’ai du caractère c’est comme ça depuis toujours”.  Elle rajoute : “Je suis franche et j’aime qu’on le soit avec moi, je n’aime pas les non-dits”. Il est clair que le candidat du PS a une compagne  qui a  de l’ambition et ne se dit nullement impressionné par le pouvoir, elle déclare ” Il faut savoir rester maître de sa vie”. Celle qui fut longtemps journaliste politique à Paris Match, sait de quoi elle parle et connait bien le milieu, à priori il semble que si les français élisent François Hollande, Valérie Triexeiler sera une première très éclairée des manigances du monde politique national et internationale. Incontestablement elle est une alliée de poids dans cette campagne électorale présidentielle pour le candidat du PS.

Le centre est bouché

Mardi 29 novembre 2011

Il ne manque pas de futurs présidents qui veulent tenter un hold up au centre droit. Que ce soit  François Bayrou, Hervé Morin ou Villepin, ils sont venus ils sont tous là pour plomber en quelque sorte la majorité présidentielle et le modèle unique proposé par l’UMP. L’appétit politique est plus que jamais présent au centre, qui n’a pas fait ses primaires. Le Modem ne représente pas une grosse force ,mais peut faire pencher la balance de ses élections. Plus étonnant François Hollande se dit près à intégrer le plus crédible d’entre eux, c’est à dire pour l’instant encore François Bayrou dans son gouvernement si celui-ci appelle à voter pour lui au second tour. Villepin attend pour se prononcer.La candidature d’Hervé Morin, taxé de 1 à 2% par les sondages, n’a pas manqué de faire sourire. Les ambitions sont intactes, mais la réalité est tout autre. Comme très souvent nous allons, pour ces futures présidentielles 2012, nous retrouver dans un duel droite gauche, UMP, PS. avec tractation au second tour pour tenter de glaner quelques pourcentages qui feront toute la différence.

Hollande transforme l’essai des primaires

Mardi 18 octobre 2011

Même si la victoire n’est pas écrasante, elle est suffisante pour s’imposer sans contestations. Sur 2,2 millions de bulletins dépouillés, François Hollande recueille 56, 38% des voix contre seulement 43,62 % pour Martine Aubry.  Ce résultat partiel suffit donc dès dimanche soir pour que les Aubrystes reconnaissent leur défaite. Dans la foulée, Martine Aubry  prend la parole et salue : ” François Hollande, notre candidat à la présidentielle” et ajoute “Il incarne l’espoir des socialistes et de la gauche”. En apparence l’unité est faite derrière celui qui doit porter les couleurs socialistes aux élections présidentielles de 2012. Nombre d’éditorialistes saluent en lui l’orateur, allant même à le comparer à Mitterrand en 1981, et surtout le rassembleur. Il va  falloir en effet mettre toute son talent en action pour réparer dès à présent les dommages collatéraux de la fin de campagne et les mots qui fâchent. Il est bien évident que la droite ne se prive pas d’utiliser la panoplie des petits mots fournis par les adversaires d’hier, amis d’aujourd’hui, nommant Hollande le représentant de “la gauche molle” ou  le “candidat du système”.  La haute autorité des primaires citoyennes a validé lundi après-midi les résultats définitifs, 56, 6% pour Hollande, 43,’% pour  Martine Aubry, résultats obtenus sur 2 841 167 suffrages exprimés. Maintenant le plus compliqué est d’arriver , au plus vite, à lier les troupes pour qu’elles marchent d’un seul pas, en osmose,  derrière le candidat choisit lors des primaires, ce qui ne fut pas le cas en 2007. Maintenant, pendant les six prochains mois, après ce tour de chauffe, le véritable combat commence . François Hollande a déjà donné “rendez-vous pour le 6 mai 2012″à Nicolas Sarkozy Il va falloir fourbir ses armes, convaincre son camp, mais aussi la gauche dans son ensemble sans oublier les français sceptiques ou indignés, et ce ne sera pas une faible affaire.

Pour les primaires socialistes, la guerre des roses n’a pas eu lieu

Vendredi 14 octobre 2011

L’ultime débat entre les deux finalistes, Martine Aubry et François Hollande,  aurait pu être terriblement destructeur. Tous les politologues s’accordent à dire que “la guerre des roses” n’a pas eu lieu. Les adversaires de cette ultime joute  sur France 2 ont gardé à l’esprit que quoi qu’il advienne, il fallait préserver un élan commun pour lequel  ils seront  unis demain. Une seule chose comptait pour demeurer crédible, ne jamais perdre  de vue, que seul vrai débat qui compte sera celui de la campagne présidentielle de 2012. Si l’on ne peut que saluer l’aspect démocratique de ce système, on pouvait aussi craindre  le pire, vu qu’ il n’est pas partagé que par un seul des camps qui s’affronteront en 2012. Pour Copé,  ”on fait des primaires quand son camp n’a pas de leader naturel”, ou qu’il ne s’est pas auto proclamé comme tel, serait-on tenté de rajouter. La critique est facile, l’art l’est moins, tout le monde le sait bien. On a pu constater que les deux candidats, autant que faire se peut, ont su transformer ce temps d’affrontement pas en simple querelle de personne, mais en tribune pour le changement. Chacun a joué sa partition, Hollande celle du rassembleur et Aubry celle d’une gauche forte certes, mais il faudrait faire une analyse fine pour trouver de réels points d’opposition. Seuls semblent diverger la forme et les priorités, l’important c’est qu’ils soient d’accord sur l’essentiel, combattre sans merci Nicolas Sarkozy, qui ne peut que prendre acte de leur détermination et du succès inattendu de ces primaires, en préparant sa contre attaque.


Primaires socialistes, un premier tour plein de surprises

Mardi 11 octobre 2011

Les socialistes voient en ce premier tour des élections primaires du parti socialiste un véritable “succès historique”, puisque près de 2,5 millions de votants ont répondu présents. Harlem Désir salue la mobilisation, l’efficacité et la transparence de ce premier tour. Les résultats sont du moins pour les deux premiers et  les deux derniers dans la logique des sondages, mais voilà Arnaud Montebourg crée la surprise, et  Ségolène Royal sort de ce combat avec un nouveau revers cuisant. Le deuxième tour qui devrait celui qui va désigner le candidat commun ne sera pas si simple. François Hollande qui a fait toute la campagne en tête selon les sondages sera-t-il battu sur le poteau.. L’annonce du camp Valls  de rejoindre François Hollande au second tour va certainement donner un coup de barre à droite qui peut être fatal au député de Corrèze. Selon le porte-parole du PS et soutien de Martine Aubry Benoît Hamon, il y a “une certaine logique idéologique à ce que l’électorat de Montebourg se reporte naturellement vers Martine Aubry”. Arnaud Montebourg plus fine gâchette, ne se laisse pas prendre par le chant des sirènes et déclare fort à propos qu’il ne donnera pas de consigne de vote. Il n’a pas perdu de vue que les candidats ne sont pas les détenteurs des voix et des reports quels qu’ils soient, et c’est aussi pour lui une astucieuse manière d’assurer ses arrières dans des tractations à venir. Certains électeurs vont s’abstenir et d’autres arriver, tout reste encore de l’ordre du possible. Malheureusement si durant cette semaine, les deux candidats creusent par trop leurs différences idéologiques et que le vainqueur ne gagne cette deuxième manche qu’avec une avance pas assez nette, quelle crédibilité aura-t-il par la suite, dans le véritable combat présidentiel?