Articles taggés avec ‘festival de Cannes’

Respire et va au cinéma

Jeudi 13 novembre 2014

Respire dans sa thématique à un petit air de la Vie d’Adèle. Pourtant d’après sa réalisatrice le film parle surtout de la perversion narcissique plutôt que de traiter uniquement de l’homosexualité. Ce film est tiré d’un roman éponyme paru en 2001 qui décida Mélanie Laurent à repasser de l’autre côté de la caméra. Respire  a été présenté à la semaine internationale de la critique à Cannes 2014 et a valu à sa réalisatrice une standing ovation de 30 minutes. A voir si ce critère suffit à vous faire choisir cette histoire de femmes entre Charlie interprétée par Joséphine Japy et Sarah par Lou de Laâge. Notons la présence de la remarquable Isabelle Carré dans le rôle de Vanessa la mère de Charlie et qui également à l’affiche dans le film Marie Heurtin.

Mommy crève l’écran

Mercredi 8 octobre 2014

Mommy l’événement cinématographique de Cannes 2014 est arrivé dans vos salles obscures. Le quotidien Libération en fait un événement et consacre au film et à son auteur réalisateur Xavier Dolan,  pas moins de 5 pages. Il faut dire que ce jeune québécois signe avec Mommy son 5e film à seulement 25 ans. Après la critique qui la encensé c’est autour du public de donner son avis. Il faut dire qu’en seulement deux semaines à l’affiche au Québec, ce film primé à Cannes, a glané pas moins d’un million de dollars canadiens.

Le jeune réalisateur dit de Mommy : “J’avais envie d’un vrai bon film, gai, bien posé, plein d’espoir”. Le résultat semble au niveau de l’ambition si l’on en croit le public et la critique qui comme libération en fait un véritable “événement”. Le journaliste écrit : “Mommy pratique une sorte de Karaoké des images que Dolan épingle sur le mur de ses rêves”. Il rajoute : “Mommy est le documentaire d’une belle maladie incurable, maladie d’amour, maladie de la jeunesse…” Rien que ça donne envie d’aller le voir pour vérifier si cet emballement est contagieux.

Le grand retour de Michael Douglas sur nos écrans

Mercredi 18 septembre 2013

C’est l’histoire d’une bête de scène, un pianiste virtuose  cultivant démesure et excès que Steven Soderbergh met en scène dans son dernier film Ma vie avec Liberace.

Ce film narre les coulisses de la liaison secrète et orageuse du bel et jeune Scott Torson, interprété par Matt Damon et de Michael Douglas qui joue le rôle fantasque de Liberace.

C’est le grand retour de Michael Douglas après son combat contre un cancer. Il a déclaré très ému : “Ce rôle était un grand cadeau (…). Je serai éternellement reconnaissant à Steven, à Matt et à Jerry de m’avoir attendu”. Chose étonnante cette création d’un réalisateur reconnu n’a pas trouvé de distributeur aux USA, le sujet  étant jugé “trop gay”. Le film a donc été projeté sur la chaîne HBO qui l’a produit, ce fut alors une audience record de 2,4 millions de téléspectateurs. Ce film a récemment fait l’ouverture du festival de Deauville et il était en compétition à Cannes 2013. Bien qu’absent du palmarès il a s’est vu décerner la Palme Dog, pour l’ interprète “très canin” de l’histoire, une caniche aveugle nommé  Baby Boy. Steven Soderbergh signe là sa dernière réalisation avec deux acteurs qu’il connait bien, rien que pour cela ce film est à voir comme une belle leçon de cinéma en tant que testament.

La Jeune et Jolie Marine Vacth crève l’écran

Mercredi 21 août 2013

Jeune et Jolie, tout un programme ,  pourtant ce nouveau film de François Ozon n’a pas manqué de déranger la croisette lors de sa sortie en compétition à Cannes en mai dernier. Il faut dire que le thème est plutôt sulfureux. C’est l’histoire d’Isabelle que l’on suit sur quatre saisons et quatre chansons de Françoise Hardy, de ses premiers amours à 16 ans aux premières transgressions comme la prostitution. Ce qui met certainement le plus mal à l’aise , c’est que rien ne permet de comprendre les motivations profondes du personnage. Isabelle est portée à l’écran par Marine Vacth, véritable révélation du film. La caméra suit Isabelle et embrasse son point de vue, ses silences aussi. Voilà un film qui ne manque pas de poser des questions sur le rôle de la prostitution via Internet à la portée de chaque jeune fille. François Ozon, l’enfant terrible du cinéma, filme comme personne les femmes et reste égal à lui même en tant que découvreur de talents. Marine Vacth est une pépite que bon nombre de réalisateurs vont se disputer, mais elle prévient du haut de ses 23 ans : “Je ne souhaite pas tourner pour tourner”. Qu’on se le dise !

Voir le Pouvoir sur grand écran

Mercredi 22 mai 2013

Aller voir en salle obscur les ors de la République et le Pouvoir au quotidien, c’est un challenge. En plein festival de Cannes sous des trombes d’eau, il faut oser franchir le pas, même si l’apriori n’est pas simple. Ce fabuleux documentaire de Patrick Portman sur une musique de Michel Portal est incontournable sur grand écran. La critique dans l’ensemble est plutôt bonne et ce film le mérite, mais voilà un tel film peut-il avoir un public ? Cela n’a rien à voir avec le film sur Sarkozy présenté lors du 65e  festival de  Cannes. Ici nous sommes face à un véritable travail sur la transparence autant que faire se peut. Du reste le réalisateur déclare : “François Hollande, dans un souci de transparence, n’a imposé ni censure, ni retouche aux monteurs du film. Bien sûr, l’équipe de tournage n’a pas eu accès aux couloirs de l’Élysée 24h/24, mais il était rare que le Président leur refuse de filmer une réunion ou un déplacement.” On peut le taxer de film de propagande, c’est avant tout un film sur la communication, celle qui passe si mal depuis des lustres de pouvoir entre les hommes de pouvoir et ceux qui l’on porté au pouvoir.

L’initiative est intéressante. Il est important de voir ce documentaire sur grand écran, plutôt que de se satisfaire de l’unique regard critique de la presse au pouvoir. C’est un documentaire remarquable à voir absolument, que l’on soit pour ou contre l’homme qui exerce le Pouvoir, ce qui est important c’est de déplacer le regard et observer comment et dans quel cadre un président dit normal ou pas opère au quotidien et comment.

La conquête de la croisette

Mercredi 18 mai 2011

Aujourd’hui tout le monde attend l’événement sur la croisette, mais aussi dans vos salles de quartier, la sortie du film La Conquête de Xavier Durringer, avec un remarquable scénario de l’imminent et impertinent Patrick Rotman. Genèse délicate pour un film qui a rendu les sponsors et financiers fébriles et frileux, on se demande bien pourquoi ? Du coup le tournage fut peu évident compte tenu du sujet du film, Nicolas Sarkozy lui-même décrit dans sa fulgurante ascension pour la magistrature suprême du pays. Il coule de source qu’aucune administration n’a pris le risque de collaborer, sans compter qu’elles n’ ont pas hésiter, dans la mesure de leurs compétences, à  faire barrage autant que faire ce peut, à un projet qui dérange. Il faut aussi signaler, qu’en France c’est une première, jamais encore un film n’avait été réalisé sur un président vivant et en exercice, nous ne sommes pas en Amérique, nous l’apprenons actuellement tous les jours. La cerise sur le gâteau, c’est que ce long métrage  soit présenté à Cannes en plein festival, même s’il est hors compétition. Du reste pour ce film hors norme, il fallait un acteur considérable. Denis Podalylès, sociétaire de la Comédie Française s’avère dans ce rôle plus vrai que  vrai, tant le mimétisme est troublant. Bernard le Coq dans son  interprétation de Jacques Chirac est remarquable. Quant à Florence Pernel, elle est totalement Cécilia. Que dire de plus sinon que ce sera certainement l’événement de la croisette qui éclipsera sans nul doute, Mignith in Paris de Woody Allen où apparaît Carla Bruni-Sarkozy et qui fit l’ouverture du festival. C’est un film incontestablement à voir et à déguster sans modération.

A que Johnny, ce serait bientôt fini ?

Lundi 11 mai 2009

johnny-hallyday

“J’en ai marre de jouer Johnny Hallyday, je veux être Jean-Philippe Smet”. Celui qui fut l’idole des jeunes il y a bien longtemps, reste pour ses fans, une bête de scène, une valeur sûre, avec ses shows à l’américaine. Le chanteur vient d’inaugurer à St Etienne la der des ders, Le Tour 66, en hommage à la mythique route américaine, mais aussi parce qu’il fêterai ses 66 ans, le 15 juin prochain. Voir grand, toujours et encore plus, ce fut le perpétuel défi du rockeur. Cette tournée ne manque pas à la tradition! Jean-Claude Camus qui représente la société de production, situe le coût du spectacle entre 10 et 15 millions d’euros et dit qu’il mobilisera 250 personnes. Le chanteur paradera sur une scène de 2 000 m2 (60 mètres de long et 30m de haut) avec huit écrans géants sur bras robotisés, une première. Le transport d’une ville à l’autre nécessite 70 semi-remorques. Johnny a déjà préparé sa mutation. Cette année, il va monter les marches du Festival de Cannes pour son rôle de vieux gangster dans le film du Hong-Kongais Johnnie To, Vengeance. “J’aimerais faire du cinéma, de temps en temps sortir un disque…un spectacle à Paris pourquoi pas, mais les interminables tournées à travers toute la France, c’est terminé ! ” Ce n’est pas un adieu, tout juste un au revoir, comptons sur Johnny et Jean-Philippe  Smet qui ne manqueront aucune occasion de se rappeler à notre bon souvenir.

Les prix Goncourt et Renaudot empreints d’exotisme.

Mercredi 12 novembre 2008

“Nul n’est prophète en son pays” ce vieil adage vaut aussi pour les prix littéraires. Un afgan prix Goncourt réfugié politique écrivant en français cela chic dans la nomenclatura et l’establishment littéraire français.

Ce qui n’enlève certainement rien aux qualités d’écriture d’Atiq Rahimi qui l’emporte au second tour par 7 voix contre 3 pour Michel le Bris. Atiq Rahimi est un cinéaste romancier au regard persan même s’il est afgan puisqu’il est né à Kaboul en 1962. Après des études dans son pays , il émigre en 1980 au Pakistan pour fuir la guerre. Il demande ensuite l’asile politique en France, à une époque où c’était encore possible, et obtient un doctorat en audiovisuel à la Sorbone.

Il adapte lui-même son premier roman, ‘Terre et cendres” en 2000, au cinéma , son film sélectionné en 2004 pour le festival de Cannes dans la catégorie “un certain regard “, et obtient le Prix du regard vers L’avenir. “Syngué sabour” (POL) est le nom d’une pierre magique à laquelle les gens confient leur détresse. Dans le livre de Rahimi, une veille femme, son mari réduit à l’état végétatif depuis qu’une balle s’est logée dans sa nuque, parle et se libère de l’oppression conjugale et religieuse. François Chandernagor de rajouter “en lisant le livre j’ai cru que c’était celui d’une femme, tellement il était juste dans le ton”.

Voilà comme à chaque fois, vous savez tout du livre dont il faut absolument parler dans les dîners mondains sans pour cela prendre le temps de le lire.

Pour le même prix voilà quelques renseignements sur le prix Renaudot accordé dans la foulée au Guinéen Tierno Monénembo, dont malheureusement nous n’avons vu aucune image ni interview l’afgan étant à Paris il fut la seule proie des médias télévisuels.

De plus il a fallu pas moins de 11 tours pour couronner notre africain pour son roman ” Le roi de Kahel”.

si cette année aucun romans français n’a été célébré c’est que comme le dit si bien Françoise Chandernagor “les romans français n’ont pas marché en cette rentrée 2008″ certainement parce que pas assez exotique.

Cassel, Kassoviz : “la Haine”.

Lundi 13 octobre 2008

Cassel, Kassoviz ou l’histoire d’une embrouille.

Leur brouille est officielle depuis le 61ième festival de Cannes et à ce jour elle persiste. Vincent Cassel se montre sceptique et très ironique à l’idée de retravailler un jour avec le réalisateur culte de” la Haine”.

Mathieu kassovitz avait quant alui confié, en mai dernier avoir” des problèmes à régler” avec l’acteur, des problèmes qui ne les regardent disent-ils, qu’eux.

Seront-ils les NTM du cinoche quand les sirènes “du business” retentiront?