Articles taggés avec ‘Fabrice Luchini’

Au cinéma Dans la maison

Mercredi 10 octobre 2012

Nouveau film de François Ozon qui a librement inspiré d’une pièce espagnole de Juan Mayorga. Le réalisateur explique comment est né son projet : “Dès que j’ai lu la pièce, j’ai senti ce potentiel de pouvoir parler indirectement de mon travail, du cinéma, d’où vient l’inspiration, de ce qu’est un créateur, un spectateur”. Alors que le film aurait pu tourner au thriller, il décide d’en faire un film normal avec pour défi de rendre passionnante cette normalité. Le plus difficile n’est-il pas de parler simplement de la vie de son art, c’est souvent chez les cinéastes un signe de maturité. Il fait référence au plus grands du genre comme Ingmar Bergman dans les fraises sauvages ou encore Pasolini dans Théorème. “Dans certaines séquences, [Fabrice Luchini] aimait tellement son personnage et le comprenait si intimement qu’il rajoutait des phrases, je ne pouvais plus l’arrêter”, avoue Ozon. Ce film aborde le thème du voyeurisme, de plus en plus insidieux dans la société actuelle avec les réseaux sociaux. Les gens sont avides de la vie des autres et la presse people en est qu’un exemple, sans compter les livres règlement de comptes que l’on voit fleurir sur les rayons des libraires. Comme à chaque fois dans les films de Ozon c’est un univers intime que l’on va chercher dans lequel il n’est pas loin.

Eric Rohmer, une légende du cinéma disparaît

Samedi 16 janvier 2010

eric-rohmer

Eric Rohmer l’un des fondateurs de la Nouvelle vague, avec François Truffaut et Jean-Luc Godard, s’est éteint à l’âge de 89 ans. Ce fou de littérature, discret et très apprécié était selon la comédienne Marie Rivière : “Un grand cinéaste…au grand cœur”. Découvreur de talents, le réalisateur avait lancé entre autres : Arielle Dombasle, Fabrice Luchini et Pascal Greggory. Avant de se consacrer à la réalisation, il fur critique de cinéma et fonda La Gazette du Cinéma ce qui lui permit de côtoyer : Godard, Rivette, Truffaut ou Chabrol. De 1957 à 1963 il devint rédacteur en chef des Cahiers du Cinéma avant de créer avec Barbet Schroeder, la société Les films du Losange qui produira la majorité de ses 24 longs-métrages en 50 ans. “Son œuvre dominera l’histoire cinématographique française par sa stature originale et révolutionnaire.” surenchérit Jack Lang. Celui que l’on nommait le Marivaux ou le Musset du cinéma français, définissait ainsi son œuvre : “Au fond, je ne dis pas, je montre, je montre des gens qui agissent et parlent. c’est tout ce que je sais faire, mais là est mon vrai propos”. Cet éternel amoureux des jeunes filles en fleur, à qui l’on doit Le genou de Claire ou Pauline à la plage, tourna son dernier film en 2007, Les amours d’Astrée et de Céladon. “Après ce film, je crois que je prendrai ma retraite” avait-il dit lors de son lancement à Venise, conscient jusqu’au bout, il ne savait pas si bien dire.