Ils ont osé fermer la TV publique grecque
Jeudi 13 juin 2013La décision de la fermeture de la TV publique en Grèce par le gouvernement d’Antonis Samaras consterne l’Europe médiatique et pourrait mener le pays vers une nouvelle crise politique sans précédent. Dès aujourd’hui une grève générale a été déclencher pour protester contre ce que l’on apparente à un véritable coup d’état. Les salariés d’ERT ont appris leur licenciement vers 23h avec la fin du signal. “Même s’ils veulent détruire la démocratie, les lois s’appliquent encore et je vais me battre” a déclaré le président du syndicat de salariés de l’ERT, Panayotis Kalfayanis, appelant à la résistance et à l’occupation des locaux. “L’ERT est la source majeure d’information pour l’opinion publique. Le paysage audiovisuel grec est très fragmenté. Les chaînes privées sont détenues par différents groupes, mais elles sont beaucoup moins rigoureuses sur le plan de l’information : elles jouent sur l’impression, pas sur les faits.” a ajouté le journaliste Vangelis Demeris. Pour Aurélie Filipetti , «c’est le symbole d’une dérive de certains prenant prétexte de l’austérité et de la crise économique»
Vangelis Demeris n’exclut pas une grève des journalistes, son constat est clair et net il ajoute :”Et donc il n’y aurait plus d’information. Une situation pareille n’est jamais arrivée nulle part. Ça n’est jamais arrivé.”C’est en effet du jamais vu dans une société dite démocratique, maintenant peut- on encore vraiment s’étonner de quelque chose à l’heure des crises en tous genres et tous azimuts.