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Henri Cartier-Bresson une valeur incontournable

Lundi 17 février 2014

Je serai un d’jeuns je dirai : “trop fort”, comme je suis plutôt dans un âge que pudiquement on dit avancé, je dirai donc: ” très fort Mr Henri Cartier Bresson”. Voilà un photographe qui fait partie depuis des lustres de mon panthéon avec Doisneau, Brassaï et tant d’autres, aussi ne pouvais-je pas rater cette fabuleuse rétrospective qui trône au Centre Pompidou au 6e étage, visible du 12 février au 9 juin 2014. Celui qui a commencé par la peinture et fini par le dessin a bien eu raison de se saisir d’un appareil photo, parce qu’il eut été un bien piètre peintre et un triste dessinateur, s’est avéré un génie de la composition, et un intuitif de première un boitier en main. En traversant le XXe il est un des témoins majeurs de toutes les circonvolutions artistiques et politiques et du chaos de ce siècle. Bien entendu il ne faut pas aller voir mais courir voir cette expo, du reste vous serez ni les premiers ni les derniers.

Un seul regret, il y a tant de monde qui regarde jauge et juge chaque cliché que l’on a le sentiment de faire la queue pour avoir un peu de pain comme aux pires périodes des restrictions. Les gens semblent affamés de nourrir leur regard de cette période révolue où le photographe se faisait ethnologue.

La photographie porte du crêpe noir autour de ses objectifs

Lundi 14 septembre 2009

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Le doyen des photographes français, Willy Ronis, s’est éteint samedi à l’âge de 99 ans. Le photographe affaibli par son grand âge et les dialyses “qu’il subissait” régulièrement”, ne se déplaçait plus qu’en fauteuil roulant, a précisé Stéphane Ledoux, patron d’Eyedea (Gamme, Rapho, …) où il travaillait encore, l’esprit “pétillant jusqu’au bout”. Né en 1910 à Paris, l’auteur des “Amoureux de la Bastille”, a réalisé son premier cliché à l’âge de 16 ans. Son père, un Ukrainien, était photographe de quartier. Ce contemporain de Doisneau et Cartier-Bresson se passionne pour la musique et le dessin. En 1936, Ronis laisse le magasin pour la presse, l’industrie, la mode et la publicité. 1936, c’est aussi le Front Populaire. Ronis publie dans la revue Regards ses premiers reportages sur les mouvements sociaux, notamment les grèves chez Citroën. En 1946, il fait partie de la première équipe de l’agence Rapho avec Robert Doisneau et Brassaï. A partir de 1947, Ronis se consacre principalement aux quartiers de Belleville et de Ménilmontant. Sa photo devient alors une iconographie ethnologique et sociologique du Paris populaire, sans monument. En 1955, il s’oriente vers la mode et la publicité. Enseignant la photo, il se retire une dizaine d’années à Gordes (Vaucluse). Son come back a lieu en 1983, année où il fait don de ses archives à l’Etat, tout en en restant le dépositaire de son vivant. Il connaîtra alors une consécration officielle tardive. Fin 2008, il publie Nues, retraçant 56 ans de travaux. Il a alors 98 ans.