Requiem for Maurice Jarre, ciao Maestro
Jeudi 2 avril 2009Maurice Jarre, né à Lyon en 1924, devait être ingénieur et fut en fait un chef d’orchestre contrarié. “A 16 ans, j’ai écouté la deuxième Rhapsodie hongroise de Liszt, dirigée par Leopold Stokowski à la tête du Philharmonique de Philadelphie, et j’ai dit : “Je veux devenir chef d’orchestre” se souvenait-il dans Libération, en 1997. En fait il sera le compositeur de plus de 150 musiques de film, et obtiendra trois oscars. Il démarre en bas l’échelle, écrivant des “illustrations sonores” pour la radio. Jean Vilar le repère et l’engage comme directeur musical du TNP. Jarre tiendra ce pupitre pendant douze ans : “Les meilleures années de ma vie”, aimait-il à dire. Le cinéma, c’est une histoire qui commence en 1952 avec le premier court métrage de Georges Franju, Hôtel des Invalides. Puis après c’est la fulgurance de somptueuses musiques dans des films inoubliabes comme Lawrence d’Arabie en 1962, Docteur Jivago, La Fille de Ryan ou la Route des Indes. Succès planétaires mérités, qui parachèvent l’oeuvre de cet artisan-musicien. Depuis, les Jarre, c’est un dynastie : son fils Jean-Michel a su se faire un prénom à la hauteur de celui de son père. Jarre le compositeur est mort, vive le compositeur Jarre ! Stravinski disait : “Un musicien est comme un bureaucrate qui doit se lever tôt le matin pour travailler. L’inspiration vient ensuite.” Maurice Jarre ne se lévera plus mais nous a légué une palette harmonique aux sonorités et à la touche très “Frenchy”. Ciao Maestro !