Alors là, ça ne rigole plus…du tout !
Jeudi 24 juin 2010A France Inter, radio publique dit-on, nous sommes de plus en plus privé de tout, mais surtout d’Humour ! Le fait de : “Vous trouvez ça drôle!” ou pas, est un faux vrai débat. Rire à mots couverts ou à mots nus et crus du pouvoir, est un des fondamentaux de toute démocratie digne de ce nom. Il y a dans notre société les chargés de communication des arcanes du pouvoir et les chargés de faire rire les gens d’en bas. Ces derniers sont essentiels, sont même indispensables, pour ne pas dire vitaux. On pourrait aussi les nommer, les soupapes de sécurité de la pensée politique ambiante.
Mais c’est maintenant un fait avéré, on n’a pas le droit, bientôt plus le droit, de rire ou de sourire de nos élus. Cela glace la moelle épinière de notre démocratie, parce que l’on peut bien évidemment se demander: nos politiques sont encore élus, mais jusqu’à quand ? Une question extrêmement sérieuse pourrait être posée : Peut-on ou doit-on élire nos humoristes ?
Faut-il qu’ils soient pour cela, encartés, surveillés et manipulés pour être éligibles et qu’ils puissent après nous faire rire ? Sorte de rire aseptisé à 3,95 ? Nous sommes bien obligés de nous faire à cette nouvelle raison d’État, l’Humour n’a plus de droit dans notre Cité. Quand nous nous taxons, à la face rubiconde du monde entier, comme le pays de la liberté, nous n’aurons bientôt plus, que le droit de grincer des dents. Être l’avocat du diable qui se rit de tout, est une noble cause dans une démocratie qui s’affiche ostensiblement comme l’héritière directe de la Grande Révolution.
Non tout le monde n’est pas beau
tout le monde n’est pas gentil !
Le pays qui a su proclamer les droits de l’Homme, vient à ce jour d’inscrire un alinéa qui change foncièrement et irrévocablement la donne. Tout Homme qui fait rire ses congénères à propos des hommes du pouvoir sera embastillé, ou mieux viré. Les humoristes ne sont pas des hommes ordinaires, certes, ce sont des contre-poissons ,des anti-coups. C’est certainement pour cela que sur les ondes de France Inter, notre radio publique, nous sommes dorénavant et jusqu’à désormais privé de rire matinal, ne serait-ce que les 5 min jusqu’à présent gracieusement accordées. Tout cela en raison pour cause de crime de lèse- majesté ! Comme la peine de mort est abolie, dorénavant c’est la privation de son droit au travail qui sévira. C’est la sanction suprême et sans appel dans un pays qui compte pas moins de millions de chômeurs ordinaires.
Mais attention ! Vous n’avez ni le droit ni le loisir de rire ou de sourire de cet article, sous peine que je sois viré, ainsi va et se dessine notre Avenir !
Même” Porte” à la porte je ne l’oserai pas ! ou plus…