A priori, avant de plus amples informations, l’utilisation de gaz toxiques dans des quartiers de l’est de Damas, aurait fait de très nombreuses victimes. Impossible de vérifier les faits puisque les observateurs de l’ONU ne sont pas libres de se rendre sur les lieux suspects. L’opposition syrienne a produit bon nombre de vidéos montrant l’insupportable agonie des blessés, souvent de jeunes enfants qui agonisent en suffocant. Yeux exorbités, bras et jambes agités de tremblements, bave aux lèvres, sans aucune blessure apparente, tout indique que ces gens ont inhalé du gaz sarin, gaz que le régime de Bachar el Assad a reconnu posséder en grande quantité.
Il va de soi que le pouvoir nie et dénonce une désinformation des rebelles les accusant même d’avoir utiliser des gaz contre la population pour alerter l’opinion internationale. Bachar el Assad a bien compris que l’actualité se jouait ailleurs compte tenu de la situation critique en Egypte. Voilà des mois maintenant, qu’il agissait comme bon lui semblait, ligne rouge ou pas. Ce ne serait pas une première que l’armée ait utilisé les gaz durant ce conflit, le journal le Monde en avait apporté les preuves, mais ce serait indéniablement une monté en puissance. N’est-ce pas du cynisme de choisir de frapper à nouveau deux jours après l’arrivée d’une mission de l’ONU? C’est surtout un terrible camouflé pour les Nations Unies et cela montre à quel point leurs menaces sont vaines. Bachar el Assad se sent soutenu par Moscou et Téhéran, les paroles d’indignation le laisse de marbre. La seule chose qui compte c’est se maintenir au pouvoir coûte que coûte, et si gaz il faut gaz il y aura.