Articles taggés avec ‘Brassens’

Ouf Renaud va bien

Mercredi 12 mars 2014

Ouf Renaud va bien, et arrêtez de l’emmerder en lui disant qu’il va mal. Il râle et ça c’est positif. C’est vrai qu’il soit alcoolique ou déprimé ne regarde que lui après tout. Il le sait, le sent le ressent en permanence alors inutile d’enfoncer des portes ouvertes. Parlons positivement de lui pour changer. Il traite les organisateurs des grands shows télévisuels des restos du coeur d’enfoirés, et ça, c’est plutôt drôle.

Coluche se serait bien marré en le lisant, et le voyant pester sur les duos improbables qu’on lui offre au nom de la com. Renault le Renard ou le Rebel parle de “grande mascarade carnavalesque” ces shows télévisés qui sont pour mettre du beurre dans les épinards des pauvres. Il est donc pas question qu’il se commette avec ces clowns et l’on ne peut s’empêcher d’en sourire. Autre bonne nouvelle, il se remet petit à petit à écrire, et ça on adore, parce que le Monsieur séchant plus sur sa feuille blanche on se réjouit d’avance de ce qu’il va nous concocter le drôle qui a le droit de nous faire la gueule et d’aller à la pêche avec des potes entre deux apéros. A la revoyure l’ami chanteur ou pas qui est tiré du même tonneau que ses maîtres à penser, Brassens ou Brel. Ouf le vin n’est pas éventé et Renaud va bien ! Du coup ce matin nous aussi.

La littérature britannique en deuil

Mardi 19 novembre 2013

La romancière britannique Doris Lessing était à la fois l’icône des marxistes, des anticolonialistes des anti-apartheids mais aussi des féministes, c’est déjà beaucoup pour une faible femme. Faible enfin c’est vite dit ! Selon les dires, elle était même pas commode du tout. Comme toujours on ne tarie pas d’éloges et les fleurs virtuelles ne sont pas chères. Il faut compatir et ne surtout pas dire que c’était un emmerdeuse une emmerdante une emmerderesse comme le disait ce cher Brassens. Aussi son agent, Jonathan Clowes en annonçant son décès et voyant mourir la poule aux œufs d’or n’a pas manqué de déclarer : «Elle était une romancière magnifique avec un esprit fascinant et original. C’était un privilège de travailler avec elle et elle va nous manquer énormément.» A l’âge de 87 ans, elle avait été récompensée en 1987 par le prix Nobel de littérature. Le comité lui avait remis le prix en saluant «la conteuse épique de l’expérience féminine qui, avec scepticisme, ardeur et une force visionnaire, scrute une civilisation divisée». Sa réaction fut : «Oh Jésus» ! Peu de temps après elle jugea cette attribution comme une véritable «catastrophe»: «Tout ce que je fais, c’est donner des interviews et me faire prendre en photo» grommelait-elle. Pas simple quand il s’agit de la priver de qui était devenu sa drogue, l’écriture dont elle était totalement accro. Va-t-elle casser les pieds à St Pierre jusqu’à ce qu’elle obtienne plume et papier ? Il y a de grande chance que sinon elle ne le laisse jamais en paix.

En toute liberté une légende nous quitte

Vendredi 24 mai 2013

Georges Moustaski s’est éteint paisiblement à Nice hier au soir à l’âge de 79 ans. Il s’est usé petit à petit de ses trop(s). Notre pâtre grec favori était juif errant et libre, pétri  de soleil et de “multiculture”.  A force de fumer, il a tari le fil de sa voix de miel  et, en 2006,il avait dû renoncer à chanter. Son album posthume est le symbole d’une vie, “Solitaire”. Même si le chanteur était adulé et entouré de femmes, il ne fut l’homme d’aucune si ce n’est peut être Yannick qui lui avait donné Pia née en 1954. Cet insoumis, disait souvent que les choses le choisissait, il n’avait pas décidé de devenir chanteur et pourtant le faisait avec un tel talent. Il s’est en allé rejoindre les copains d’abord, comme Brassens, Reggian ou Ferréi mais aussi ces amours comme la môme Piaf pour qui il avait écrit Milord. Ses tours de chants étaient simples, le public chantait pour lui, connaissant tous ses textes par coeur. Celui qui n’avait d’autorisation à demander à personne, surtout pas à sa maison de disque, travaille avec un coeur “gros comme çà”. Il nous quitte le Métèque et s’en va gratter sa guitare au Panthéon de la chanson française  et faire jaillir quelques nouveaux couplets qui vont enchanter les anges.Ciao l’artiste, passe le bonjour à Georges, Léo, la môme et tant d’autres qui t’attendaient avec impatience pour faire le boeuf ce soir chez l’ami Pierre.

Maggie a enfin trouvé sa maîtresse…

Mardi 9 avril 2013

Quant on vous apprend les derniers jours ou le décès de quelqu’un, on est pas habitué à tirer sur l”ambulance  mais dans ce cas on a une furieuse envie de tirer sur le corbillard. La bien séance mêlée à la langue de bois veut que les nécrologies aient tendance à encenser la ou le mort. Ce réflexe, très judéo-chrétien pour ne pas dire crétin, veut qu’il faille absoudre la personnalité, au terme de sa vie. Trop facile d’entre victime d’amnésie, face à un cercueil. Les animosités, qu’on fait naître certains politiques se comportant comme des ordures en abusant de leur pouvoir, ont la vie dure. Les dictateurs se souvent des procès que l’on a pas eu le temps de leur intenter. Pourtant certains d’entre eux, ces dernières années, ont fini par où ils avaient pêché, la violence. Maia la violence verbale est elle réprimée au même titre ?. Mme Tatcher osait tout, alors pourquoi s’en priver? Renaud avait fait une chanson fort bien sentie sur Magaret Tatcher de son vivant. Dans Miss Maggie, tous les couplets se terminent par : “A part peut être Mme Tatcher…ou,  A part bien sûr Mme Tatcher… ” et il concluait par une merveilleuse chute jouissive pour tous les mineurs anglais qui n’ont pas pu l’oublier  :

“Moi je me changerai en chien si je peux rester sur la Terre

Et comme réverbère quotidien

Je m´offrirai Madame Thatcher”

Voilà qui est fait.  Comme le disait Brassens : Le temps ne fait rien à l’affaire, quand on est con, on est con…con caduc ou con débutant, petits con de la dernière averse, ou vieux con des neiges d’antan.  Maggie n’a pas eu droit a des obsèques nationales et ce n’est pas dommage ! La Dame de fer n’a pas laissé que de bons souvenirs et son arrogance n’a pu être oublié. Quant à Jean-Luc Mélenchon, il est vraiment too much. Il y a peu, il pleurait Chavez et  aujourd’hui il tire sur le corbillard  de la Dame de fer. Dans un tweet assassin, il dit qu’elle va “découvrir en enfer ce qu’elle a fait aux mineurs gallois”. On a du mal à le blâmer  même si l’on sait très bien que l’enfer est sur terre pour tous ceux qui subissent les affres du pouvoir.  Avec de tels propos, nous sommes loin de la formule de Jean Yanne, à prendre au second degré, que l’on pourrait utiliser quand on vient de passer de vie à trépas :” tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil”. Franchement en ce qui concerne Mme Tatcher je pense que sans médire aucun de ces qualificatifs ne peut lui être appliqué.

Renaud et ses balades irlandaises

Vendredi 27 novembre 2009

renaud Renaud à l’ époque où ses mistrals étaient encore gagnants et où il était “Morgane” de sa Lolita qui depuis a épousé Ronan Luce…

Un nouveau Renaud, c’est toujours un événement, un peu comme l’était autrefois un 33 de Brassens, chanteur qu’il avait interprété en 1995 avant un interminable silence de 7 ans. Trois ans après l’hymne à sa nouvelle muse Romane, Rouge sang, Renaud revient discrètement avec un seizième album, un disque d’interprète, florilège de balades irlandaises. Suite à une tournée peu médiatisée des pubs de Dublin à Belfast (1997) il s’était juré d’enregistrer des airs traditionnels déjà entonnés avant lui par les Chieftains ou les Dubliners. Il le baptise, Molly Malone, figure mythique de l’Irlande dont la statue se trouve à Dublin, sur Grafton Street, poissonnière éponyme de la ballade Molly Malone, hymne non officiel de Dublin. Sa nouvelle devise : “Pour vivre heureux vivons caché”, est on ne peut plus d’actualité depuis qu’il a élu résidence à Meudon. Il déclare avec forfanterie lors d’une de ses rares interviews au Monde : “Molly Malone sera mon chant du cygne”. Problèmes de polypes sur les cordes vocales, sa voix ne porte plus, mais son ton reste convaincant. Les inconditionnels adoreront.

Miracle au PS

Vendredi 31 juillet 2009

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Manuel Valls est arrivé à faire ce que peu ont été capables ces derniers mois, réconcilier les soeurs ennemies. On dirait une scène dépeinte par Brassens à Brive la Gaillarde. Quand il s’agit d’en découdre, elles sont prêtes à crêper le chignon de tous ces inopportuns de cette gent masculine qui viendraient troubler leurs querelles intestines.  La présidente de la région Poitou-Charentes n’hésite pas à un optimiste de mise et lance un : “Quand on est très mal, très mal, si on travaille ça va forcément aller mieux”. C’est une histoire de point de vue, celui du verre à moitié plein ou à moitié vide. Elle avoue pourtant : “Les choses ne sont pas faciles. Je suis persuadée qu’elles vont aller mieux s’il y a un travail sérieux de fait”. Cela s’appelle, pour ceux qui ont mal lu et pour  qu’on capte bien  le message, en mettre une deuxième couche. A bon entendeur salut.

“Le simple fait de vivre est une imprudence”

Lundi 16 mars 2009

alain-bashung-2Alain Bashung disait “Le simple fait de vivre est une imprudence”. Pascal Nègre, son éditeur,  dit qu’il rejoint le Panthéon des grands disparus  de la chanson française comme  : Barbara, Brel, Brassens, Gainsbourg, Ferré et tous ceux dont on fredonne volontiers un couplet dont les paroles sont ancrées, entrelacées aux événements de notre vie. Le manque déjà, alors qu’hier à peine, il saluait une ultime fois son public. La profession lui faisait aux Victoires de la Musique, le 27 février dernier, un véritable triomphe, une ovation presque posthume. La gravité de son état rendait l’instant pathétique. Le cancer est si peu mélomane. Aujourd’hui, c’est l’heure des hommages. Rien de très original, quand on sait qu’un grand artiste est un artiste mort. Il a su avec sa voix rauque inimitable chanter le Rock, qu’il teintait d’une touche poético-mélancolique, toute proche du Blues. Son ami le parolier Jean Fauque dit : ” Ce sera un exemple pour ceux qui vont venir”. Il paraît selon lui que sa chanson testament est “Mes bras”. Alors laissons lui une dernière fois la parole :

…Mes bras connaissent

Sur le bout  des doigts

…. Mes bras connaissent

Une étoile sur le point de s’éteindre

….La promesse d’un instant

La descente aux enfers

Mes bras connaissent

Mes bras mesurent la distance

Sauve toi

Sauve moi