A droite toute, oui mais …
Mercredi 18 août 2010Nicolas Sarkozy veut sécuriser le tout sécuritaire. Pour cela il souhaite endiguer les débordements et excès naturels de Christian Estrosi, l’un des chantres de l’extrémisme sarkozien en marche. Le “oui mais…”est appliqué avec soin et vient à la rescousse pour cautériser le mal venu. Chères surenchères… Le chef de l’Etat ne souhaite pas être débordé par la droite de sa politique de droite dure, la sienne suffit et il le fait savoir par les gardiens du temple les cerbères de sa politique de l’outrance, Brice Hortefeux et Eric Besson, sans oublier Nadide Morano et Luc Chatel la voix de son maître. Il s’agit de baliser l’ère de jeu et des enjeux, stigmatiser les immigrés et étrangers de tous crins certes, mais pourquoi mordre la main de ceux qui vous portent, les élus locaux? Les risques sont de taille, mais semblent échapper à la subtilité d’analyse politique du maire de Nice. Un concert de voix fait écho à celle du président pour recentrer et renvoyer Christian Estrosi dans ses 18 m niçois.Faut -il que l’affaire soit mal engagée, pour que Alain Jupé et le président du Sénat mettent en garde face aux dérapages évidents. Quant au député Bernard Debré, il a appelé dans un éclat de clairvoyance, à “manier avec précaution le concept de nationalité”. Souffler ainsi le chaud et le froid, risque à terme de fissurer le délicat et fragile ciment majoritaire.