Avec le beau temps attendu depuis des mois, l’envie de se faire une toile n’est pas franchement d’actualité, pourtant ce film semble mériter le détour. C’est le premier film de Pierre Godeau qui n’est cependant pas un novice puisqu’il a tout d’abord réalisé des courts, mais aussi des clips. Fils du producteur Philippe Godeau, il a toujours baigné dans le milieu du cinéma, on a beau dire ça aide. Pour mieux finaliser le scénario de son futur film Juliette, Pierre Godeau demande des avis féminins, en particulier celui de la scénariste Agnès De Sacy. Le réalisateur confie le rôle principale de Juliette à la jeune Astrid Berges-Frisbey, 27 ans, véritable sujet du film. L’actrice déclare : “Juste avant le début du tournage, la foudre m’est tombée dessus. J’ai soudain réalisé que… j’étais de toutes les scènes. Je n’avais encore jamais porté la responsabilité d’un film. Et c’est à Pierre que je le dois”. Plus qu’impliquée la jeune Astrid troue littéralement l’écran dans son interprétation de Juliette pour qui elle invente “une dégaine” comme elle dit, ou encore une façon de marcher. Juliette c’est une fille de 25 ans, l’âge de tous les possibles, où les choix son bigrement difficiles et finissent par vous faire grandir ou pas. C’est une fille d’une génération qui décide pour ne pas pleurer de se forcer à rire de tout. Comme Pierre Godeau l’a dit à Elodie Bouchez quand il lui a proposé le rôle de la soeur de l’héroïne, Juliette :”Ça ne parle pas de grand-chose”… Pierre Godeau, c’est un peu le Sofia Coppola au masculin. Comment décrire la latence ? Juliette est avant tout à voir.