Peut-on faire confiance à Mittal ?
Mardi 4 décembre 2012
L’annonce de Jean-Marc Ayrault de faire une nouvelle fois confiance à Mittal a eu l’effet d’une douche froide, pas seulement pour les syndicats et tous les employés de Florange mais aussi certainement pour Arnaud Montebourg. Très vite les médias parlent de désaveux du ministre du Redressement productif qui s’était très fortement impliqué auprès des salariés, annonçant même la possibilité d’une nationalisation temporaire avec un repreneur en vue.
Il n’y a pas de fumée sans feu, l’incendie a bien été allumé par Jean-Marc Ayrauld quand, sans citer l’action de son ministre, il a annoncé une toute autre stratégie dans la résolution du cas Mittal. Reçu à l’Elysée, Arnaud Montebourg menace de démissionner et c’est François Hollande qui joue alors le rôle du pompier de service. S’en suivra, un communiqué, loin d’être spontané, du chef du gouvernement, notant le rôle essentiel, pour ne pas dire déterminant, qu’à jouer le Ministre du Redressement pour trouver un accord avec l’aciériste. Il est tout de même regrettable qu’un dossier dont est loin de connaître l’épilogue exacerbe les querelles intestines au sein du gouvernement. Quant à Mittal, il garde toutes les cartes en main et n,’est certainement pas une promesse non tenue près, au regard du passé.