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Ben Bella ne fêtera pas le cinquantenaire de l’indépendance de son pays, l’Algérie

Samedi 14 avril 2012

Ben Bella vient de disparaître à l’âge de 96 ans. Il restera pour l’histoire Algérienne le premier président de cette jeune République libre tournant le dos à  la colonisation Française.  Il passa en fait plus de temps en prison et en exil qu’au pouvoir. Au lendemain des accords d’Evian le 18 mars 1962, il fut libéré de prison et  il appelle à la mobilisation  de 100 000 soldats pour combattre Israël. Il remet en cause la légitimité de Mohamed Boudiaf en s’alliant avec le chef de l’armée de l’ouest, Houari Boumédienne, et entre triomphalement à Alger. Il devient alors un acteur incontournable le la politique Algérienne et concentre tous les pouvoirs entre ses mains. Son utopie, vouloir associer marxisme et  islamisme fait long feu. A peine deux ans après sa nomination le 19 juin 1965,  il est renversé par son ancien complice d’hier devenu rival, le vice premier ministre, Houari Boumédiène. Jeté en prison, Ben Bella y restera plus de douze ans, sans jamais être jugé, puis placé en résidence surveillée. Après être gracié, il s’exilera en Suisse. Curieux destin de celui qui a fini ses jours dans un total anonymat ou presque à Alger et qui fut pourtant nommé depuis 2007,  président des sages de l’union africaine. L’Algérie a décrété pour rendre hommage à cette figure, longtemps gommée de son histoire, un deuil national de 8 jours. C’est à croire qu’un bon politique est un politique mort… Décidément voilà un bien curieux destin de celui qui ne verra encore pas la célébration du cinquantenaire de la libération de l’Algérie en Juillet prochain.

Embrasement Algérien…

Lundi 10 janvier 2011

L’Algérie s’embrase à nouveau deux ans après les très violentes “émeutes de la faim”. Un jeune manifestant du quartier de Bal et Oued criait : “De cette vie sans lendemain nous ne voulons plus”. Le mal gagne la rue avec son cortège de violence. D’Alger à Tebessa à 50 km de la Tunisie, les jeunes sont dans la rue. Gaz lacrymogènes et canons à eau tentent de canaliser ces débordements violents. La hausse des prix alimentaires n’a pas cesser de flamber ses six dernier mois et met toute une population sur les dents. Plus de 20% des jeunes connaissent les affres et le quotidien désœuvré du chômage, et les esprits s’échauffent. Plusieurs édifices publics ont été saccagés, “le malvivre” bat le pavé. Hachenin Djiar, ministre des sports et de la jeunesse, tente d’apaiser cette nouvel rébellion et à appeler à ” dialoguer de façon pacifique”. Le Maghreb décidément  hormis le Maroc, jusqu’à ce jour, prend feu comme une trainée de poudre…

Cheb Mami passe à l’ombre

Vendredi 10 juillet 2009

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La star algérienne de la musique raï, Cheb Mami, a comparu devant le tribunal correctionnel de Bobigny. Il est accusé de tentative d’avortement forcé sur Camille, photographe de presse et ancienne maîtresse du chanteur. Conduite de force l’été 2005 dans une villa d’Alger, droguée et séquestrée, elle affirme avoir subi un curetage manuel, avec pression sur son ventre de la part d’un homme et de deux femmes. La tentative d’avortement échoue et la jeune femme accouche finalement d’une fillette, en mars 2006. Arrêté en octobre 2006, Cheb Mami, était laissé en liberté après avoir versé une caution de 200 000 euros, avant de s’enfuir en Algérie en mai 2007. “Ma mère était malade, ma famille me manquait. C’est vrai, j’ai pété un plomb, je suis parti(…) J’ai fait une faute”, a-t-il dit. Sous mandat d’arrêt depuis cette date, il a finalement décidé de se livrer en revenant en France. Cheb Mami après avoir longtemps nié toute responsabilité, dit aujourd’hui “regretter son attitude “, il est condamné à 5 ans de prison. Il impute toute la machination à son ancien imprésario et coprévenu, Michel Levy qui écope de 4 ans. Après Joey Starr, le monde estival de la musique n’est pas franchement à la fête.

En Algérie, une élection présidentielle jouée d’avance

Vendredi 10 avril 2009

bouteflicaBouteflika  fait le coup du troisième mandat face à une population qui a peu de perspectives. Ce sont des élections sans réel enjeu, une mascarade démocratique. Le Président, fort de sa réélection, aimerait en plus améliorer son score de participation de 2004. La population survit dans un tel marasme, que pour elle, ne pas participer à cette consultation, est une manière de ne pas cautionner ce régime. C’est  le seul moyen qui leur reste, de signifier aussi leur désenchantement. Le bilan de Bouteflika n’est pourtant pas totalement négatif, mais sans espoir. Depuis 1999 et la loi sur la concorde civile, destinée à mettre un terme aux violences politiques qui ravageaient le pays depuis 1992, la sécurité s’est améliorée. Il a lancé une politique de grands travaux, autoroutes, métro d’Alger, mais le pays importe l’essentiel de ses besoins en produits et services. Le taux de chômage endémique a fait naître une volonté désespérée de fuite. Pour la jeunesse, Bouteflika, est  le passé qui les oppresse, alors qu’ils ne rêvent que d’avenir !

En Algérie aussi, pas de retraite pour les plus de 70 ans.

Lundi 10 novembre 2008

C’est de la triche, tout le monde copie sur Poutine. C’est à croire que le pouvoir donne des ailes à tous les présidentiables de la terre. Sur tous les continents les sommets font rêver pas seulement les alpinistes les plus hardis, mais aussi les vieillards à la limite du “gagatisme”‘ ou de la sénilité, les assoiffés de pouvoirs absolu, qui s’accrochent bec et ongles à leurs prérogatives et pensent qu’ils y ont toujours et à jamais droits. Ils en rêvent et en redemandent de ce pouvoir à perpétuité, ce droit divin de nos anciens monarques les font baver. Alors au XXI ième siècle, on tripatouille, on bidouille, les constitutions qui sont du reste de plus en plus mal constituées. Ils en demandent ces grands fous, encore et encore, de l’apparat et de l’or. Il leur suffit de glisser en douce quand les autres ont le dos tourné ou s’ils sont partis en vacances, l’article éhonté qui les absout de se plier au sort du commun des mortels éligibles. Le président algérien lui aussi est tenté par ce démon sans religion et veut modifier la Constitution afin de pouvoir briguer un troisième mandat auquel il n’a pas droit. Né le 2 mars 1937, 7e président, il ne souhaite plus avoir une date de péremption sur la tête. La manip de Bouteflika fait bondir d’Alger à Barbès. Malgré une hospitalisation sérieuse en 2005, il veut rempiler en 2009, son rêve mourir sur le trône. A 71 ans, le gaillard s’apprête à donner un coup de lifting ni vue ni connu à la Constitution, pour qu’il épouse sa promise à la face de son peuple dont il dit avoir la confiance. Il entend donc agir,au plus vite, de façon à se faire réélire. Mais à son peuple qu’il chérit, lui a-t-il vraiment tout dit?