Tourner un film, deviendra bientôt aussi risqué que opérer ou enseigner. la France suit toujours l’Oncle Sam dans ses dérives. A son tour, elle devient procédurière. A l’heure où les États-Unis sont accusés de tous les maux de la terre, parce qu’ils se sont promus, gendarme du Monde, étalon du business et du capitalisme sauvage, ce pays nous prouve qu’il est encore capable de discrimination positive au plus haut sommet de ses instances en élisant Obama.
Une réaction en guise de ras le bol! Tous les opprimés du système on fait, le temps d’une élection, rimer noir avec espoir. Quant à nous, nous rentrons dans la queue de la Comète US, c’est à notre tour de vivre l’ère des revers du droit, envers et tout le monde. L’argent, demeure le veau d’or de nos sociétés modernes, pour en avoir, inutile de boursicoter, ça eut payé, maintenant il suffit de porter plainte. Du reste actuellement tout est bon, tout est prétexte à procès.
Le créateur devient alors une cible privilégiée, parce qu’il navigue en solitaire, hors des moules préétablies par les lois, loin des lobbies qui les font et les défoncent à leur gré. Prenons quelques exemples d’actualité, Bétina Rheims accusé de plagiat, le dernier film “Coluche, l’histoire d’un mec”, etc… Les exemples pleuvent sur les téléscripteurs de l’AFP. Il ne se passe une minute, sans qu’une nouvelle plainte défraie la chronique. Mais tout cela va si loin, que l’on peut tuer le créateur dissident, au nom d’une quelconque loi civile ou religieuse promulguée par une classe dirigeante et fascisante. Personne n’a oublié les menaces proférées contre les caricaturistes de Mahomet. Si la caricature au XIX e siècle a connu ses lettres de noblesses, il faut savoir qu’au XXIe siècle la caricature et le caricaturiste sont opprimés, devenant les nouvelles têtes de turc du pouvoir, tout particulièrement en France. Tout est prétexte à plainte, une poupée ridicule engendre procès, limogeages en chaîne et vies brisées.
Le film le” Cauchemar de Darwin”,l’est devenu pour son réalisateur, attaqué par l’historien François Garçon. Ce dernier condamné pour diffamation a maintenu son accusation de “suppercherie” à l’encontre du réalisateur Hubert Sauper. Pour gagner coûte que coûte l’historien va jusqu’à interviewer et” à force de pression, les enfants lui ont fourni le témoignage qu’on attendait d’eux “savoir qu’ils avaient reçu de l’argent, a pesté l’avocat de Sauper. Où allons-nous ? Où vont nos démocraties fantoches ? C’est à craindre que la planète entière glisse petit à petit dans le gouffre de la pensée unique. Le cauchemar devient réalité, la normalisation rampante broie tout sur son passage et nivèle à tout prix, coupant toutes les têtes qui dépassent, justement, la pensée unique. Faisons loin de ce cauchemar un rêve éveillé ,où tous les créateurs du monde et les hommes de bonne volonté,se donneront un jour la main pour barrer le chemin au fascisme d’État qui instrumentalise le droit en le faisant régner aveugle et sans partage sa loi.