Les Turcs se prennent la tête
Le premier ministre turc Erdogan ne décolère pas depuis que l’Assemblée a adopté une loi punissant le négationnisme des génocides, comme celui commis en Arménie par la Turquie. L’ambassadeur turc en France a déjà quitté Paris. Nicolas Sarkozy devient la tête de turc de la presse ottomane. Il faut tout de même dire que le génocide Arménien avait déjà été reconnu par la France en 2001, donc rien de réellement nouveau à l’encontre de la Turquie. Pour le premier ministre turc, les Français n’auraient pas fait mieux car, selon lui : “On estime que 15% de la population algérienne a été massacrée par les Français à partir de 1945, il s’agit d’un génocide”. Seulement voilà, selon la définition établie en 1944, le terme de génocide est “l’anéantissement délibéré et méthodique d’un groupe d’hommes, en raison de sa race, de son appartenance ethnique, de sa nationalité ou de sa religion, dans le but de le faire disparaître totalement et ce au nom d’un principe raciste ou d’une conception idéologique de ce groupe”. Donc les faits reprochés aux Français, même s’ils furent indignes du pays de la liberté, n’avaient pas pour but d’anéantir le peuple algérien. Toute ingérence ou toute intimidation turque n’est guère de bon aloi au moment où ce pays frappe à la porte de la communauté économique européenne.
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